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Cyrielle Mothes et Enola Fillaudeau, fondatrices de Woemen

Portraits

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09/10/2024

Leurs chemins se croisent en DUT Techniques de Commercialisation, à Bayonne, sur le site de l’UPPA. En 2020, à l’issue de ce premier diplôme, Cyrielle Mothes intègre la Montpellier Business School, et Enola Fillaudeau, la licence professionnelle Management Évènementiel de l’UPPA. Quatre ans plus tard, elles lancent Woemen, une marque de sous-vêtements masculins solidaires. 

 

Qu’est-ce qui vous a incité à rejoindre le BUT Techniques de Commercialisation de l’UPPA ? 

Enola Fillaudeau : Pour ma part, après un bac STMG, je ne me projetais pas dans un métier en particulier. J’ai choisi cette formation parce qu’elle touchait à toutes les grandes fonctions de l’entreprise, le commerce, mais aussi la comptabilité, la logistique, la communication… Originaire du Médoc, j’avais envie de m’éloigner de mes bases mais pas trop. Bayonne était un bon compromis. Je me félicite de ce choix qui m’a permis d’affiner mon orientation professionnelle. J’ai poursuivi en LP Management Professionnel, toujours à l’UPPA à Bayonne, dans l’idée de devenir wedding planner. Ne trouvant pas d’alternance dans ce domaine, je l’ai faite dans une toute jeune entreprise à Anglet, qui vendait des cadeaux pour tous types d’événementiels. Une expérience très polyvalente – relation clients, préparation des commandes, animation du site internet, recherche de fournisseurs … – qui m’a beaucoup servie lorsque nous avons décidé, avec Cyrielle, de créer Woemen. 

Cyrielles Mothes : De mon côté, après un bac S, j’ai fait ce DUT dans une logique entrepreneuriale. Je ne connaissais rien au monde de l’entreprise, je voulais acquérir des bases pratiques pour un jour – peut-être – réaliser mon rêve de créer ma boîte ! A l’issue du DUT, je devais partir à l’étranger mais le Covid a freiné mon projet. Du coup j’ai fait un master Digital Marketing en alternance. En M1 dans une agence de communication de Bassussarry où je faisais le lien entre les clients et le studio graphique, en M2 chez BNP Paribas à Paris en tant que chargée de sponsoring tennis. 

 

Quels souvenirs avez-vous de votre formation à l’UPPA ?

E.F : J’en garde un excellent souvenir. Je n’ai pas eu le choc de la grande université et de l’anonymat. En DUT, les promos ressemblaient à une classe de lycée et les profs nous connaissaient bien. Au-delà du programme, cette formation m’a permis de mieux me connaître, notamment à travers les jeux d’entreprise. Le courant est passé avec Cyrielle dans les travaux de groupe, on a tout de suite vu qu’on était complémentaires. 

C.M : Le DUT, c’est un peu « les études en famille ». On n’est pas un numéro… Les craintes que je pouvais avoir en quittant bordeaux se sont vite envolées. L’UPPA m’a faite grandir. Je conseille vraiment cette formation. 


Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?

Solidarité – Convivialité – Amitié - Développement intellectuel et personnel

 

En janvier 2024, vous avez lancé la marque de sous-vêtements solidaires masculins, Woemen. Qu’est-ce qui fait l’originalité de votre concept ? 

 E.F : Je voudrais revenir sur la gestation de Woemen. De l’idée au démarrage, il s’est passé deux ans. Deux années durant lesquelles nous avons affiné le projet, lancé des questionnaires, rencontré des partenaires… En 2022, nous nous sommes retrouvées un soir autour d’une pizza, Cyrielle était encore en master, et moi je travaillais dans l’événementiel. Plusieurs éléments nous réunissaient : une belle amitié, des travaux en commun qui s’étaient toujours bien passés, l’envie d’un peu plus d’adrénaline dans nos jobs respectifs, l’envie de créer quelque chose qui ait du sens. Pas seulement vendre un produit !

L’inspiration est venue d’un contexte marqué par le mouvement MeToo, par les nombreux scandales liés aux relations hommes-femmes, par un féminisme extrême et une génération un peu perdue. Notre produit devait réunir les genres et s’inscrire dans une démarche positive. 

C.M : L’enjeu, c’était de trouver un produit qui non seulement relie hommes et femmes, mais aussi un produit qui permettent d’associer les hommes à une cause féminine. Comme beaucoup de jeunes femmes de notre génération, nous étions sensibles à la précarité menstruelle. La cause était trouvée. Restait le produit. Finalement, c’est le sous-vêtement qui l’a emporté parce que c’est un produit intime. Le lien entre les deux, c’est le versement de 1 euro par boxer vendu à l’entreprise nantaise Jho qui produit des protections périodiques en coton bio, respectueuses de la santé des femmes. Pour la première année, notre objectif est de distribuer 10 000 protections périodiques Jho dans des centres commerciaux. Toutes les femmes sont concernées. La vente d’un boxer génère la redistribution de 4 protections. Notre business plan a séduit une banque qui nous a accordé un prêt, l’entreprise est née en janvier 2024. Pour l’instant, nous commercialisons la gamme – coton bio, produite au Portugal – en BtoC via notre site internet et en BtoB via les clubs de sport. Le message passe bien, hommes et femmes s’y retrouvent !

 

En savoir plus ?

Site internet Woemen  BUT Techniques de Commercialisation

 

Propos recueillis par Florence Elman.

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