Sai Bravo, Chercheuse en Régulation et Organisation des marchés énergétiques au CEA Paris-Saclay
Passionnée par l’économie, Sai Bravo intègre l’École d’Économie et de Sciences sociales de Toulouse. En 2018, titulaire d’un M2 Économie des marchés et organisations en poche, elle rejoint l’UPPA dans le cadre d’une thèse sur « Le rôle de l’hydrogène dans la transition énergétique ».
Pouvez-vous revenir sur votre parcours universitaire ?
Après un bac S dans un lycée français en Équateur, je voulais continuer à étudier les mathématiques, mais en les appliquant à des questions de sciences sociales. J’ai cherché les formations proposées dans ce domaine et j’ai opté pour la licence Économie de l’Université Toulouse Capitole, avec un cycle préparatoire adossé de deux ans pour intégrer la Toulouse School of Economics en L3 et poursuivre en M1 et M2. Une formation professionnalisante qui débouche sur le métier d’économiste. À la fin de mon M2, j’ai eu envie de compléter ma formation par une thèse dédiée à la transition environnementale. N’ayant pas fait de master recherche, je n’avais aucune possibilité à Toulouse. Un de mes enseignants m’a dirigée vers la Chaire Gaz de l’École des Mines, orientée vers la recherche en économie, qui proposait de financer une thèse sur « Le rôle de l’hydrogène dans la transition énergétique » à l’UPPA.
Quels souvenirs avez-vous du campus de l’UPPA à Pau ?
Après mes années toulousaines, j’ai trouvé le campus de Pau très verdoyant et très agréable à vivre. Lorsque je suis arrivée, le laboratoire d’économie venait d’être refait à neuf. Les conditions de recherche étaient idéales, j’avais accès à tous les logiciels utiles pour mes travaux. Ma directrice de thèse, Carole Haritchabalet, responsable de l’école doctorale et membre de la Chaire Gaz de l’École des Mines a été très accessible tout au long de ces trois années de recherche. Dans le cadre de l’école doctorale, j’ai suivi des cours d’anglais qui m’ont permis d’obtenir le niveau C1, indispensable sur un CV, des modules pour apprendre à parler en public, rédiger un pitch… Des compléments très utiles au quotidien et qui permettaient aussi de lever le nez des travaux de recherche.
Après cette thèse soutenue en 2021, qu’avez-vous fait ?
A nouveau, mon cœur balançait entre la recherche pure et l’industrie… Du coup, j’ai fait un post-doc à l’École Nationale de l’Aviation Civile à Toulouse. Pendant trois ans, j’ai travaillé sur des sujets tels que les carburants durables pour l’aviation, les applications hydrogène dans le transport aérien… En septembre 2024, je suis rentré à I-Tésé au CEA en tant que chercheuse en Régulation et Organisation des marchés énergétiques, un poste à double vocation, avec de la recherche pure mais aussi des travaux concrets sur des sujets liés à la transition énergétique. Un job qui me permet de faire le lien entre industrie et recherche.
Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?
Un ancrage territorial fort – Une belle dynamique – Une université dans son temps avec de nombreux projets en lien avec la transition énergétique.
Un conseil aux étudiants de l’UPPA en début de cursus ?
Je leur dirais que l’économie est une discipline extraordinairement vaste avec beaucoup de débouchés. La licence constitue un premier socle de compétences commun à tous, tandis que les masters permettent une spécialisation professionnelle. L’industrie est souvent perçue comme un domaine réservé aux ingénieurs. Pourtant, dans le contexte de la transition énergétique, les entreprises doivent faire face à de nouvelles réglementations et arbitrer entre différentes stratégies de décarbonation. Ces décisions nécessitent une analyse fine des aspects stratégiques des marchés, une compréhension des déterminants de la performance économique des entreprises et une évaluation rigoureuse de l'impact des politiques publiques. Les économistes apportent des outils spécifiques pour répondre à ces défis : ils analysent les comportements des acteurs du marché, identifient les leviers d’efficacité et aident à anticiper les impacts des choix stratégiques. Grâce à cette expertise, ils jouent un rôle clé dans l’élaboration de solutions rentables, innovantes et durables, permettant aux entreprises de s’adapter à un environnement en pleine mutation.
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Propos recueillis par Florence Elman
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