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Sylvain Berail, dirigeant de Advanced Isotopic Analysis (AIA)

Portraits

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14/01/2025

En 2013 – dix ans après un master Professionnel Méthodes Analytiques pour l'Environnement et les Matériaux (AEM) à l’UPPA - Sylvain Berail, alors ingénieur études au CNRS, se lance dans une thèse sur les analyses isotopiques appliquées à l’environnement. En 2017, il co-fonde la start-up, Advanced Isotopic Analysis, implantée sur Helioparc (Pau).  

 

Pouvez-vous revenir sur votre parcours universitaire ? 

Originaire de Montpellier, je me suis en premier lieu orienté vers un DEUG Sciences de la matière, puis une licence et une maîtrise de sciences physiques. Je n’avais aucun plan de carrière dans la tête, juste étudier les matières qui me plaisaient et faire de la musique. En fin de maîtrise, j’ai commencé à réfléchir à mon futur, je suis allé au centre d’information et d’orientation de l’université. Je me donnais encore une année d’études avant de travailler, j’ai repéré plusieurs formations professionnalisantes, dont le master Professionnel Méthodes Analytiques pour l'Environnement et les Matériaux (AEM) de l’UPPA. J’ai retenu ce master pour son contenu et pour l’environnement du campus de Pau. Un choix que je n’ai pas regretté, la promo comptait 25 étudiants, les enseignants étaient passionnés et les laboratoires parfaitement équipés.  

 

Qu’avez-vous fait après ce master de l’UPPA ? 

J’ai cherché du travail niveau bac+5 pendant deux ou trois mois… Je dois avouer avoir été confronté à la faible attention des recruteurs qui, à cette époque, préféraient souvent les ingénieurs d’école. Du coup, j’ai revu ma stratégie et j’ai postulé à des postes de technicien de laboratoire (Bac+2-3). J’ai travaillé pendant deux ans en horaires postés au sein d’un laboratoire privé, dans un contexte de productivité exigeant. Les perspectives d’évolution me semblaient limitées et je commençais à m’ennuyer. J’ai regardé les annonces du CNRS et j’ai repéré un concours pour un poste d’ingénieur d’études au sein de l’Institut des Sciences Analytiques et de Physico-Chimie pour l'Environnement et les Matériaux (IPREM), une unité mixte de recherche CNRS/UPPA. J’ai tenté ma chance ! Et je suis revenu à Pau en 2008. Cinq ans plus tard, l’envie de progresser me tenaillant à nouveau, je me suis lancé dans une thèse pour valoriser mes recherches sur les analyses isotopiques appliquées à l’environnement. Je suis redevenu étudiant à l’UPPA en 2013 et j’ai soutenu ma thèse en 2018. 

 

En 2017, vous créez votre propre entreprise. Pourquoi ce choix ? 

Ma première expérience professionnelle m’a sensibilisé à l’aventure industrielle et m’a convaincu que l’entreprenariat est un bon moyen d’inscrire les résultats de la recherche académique dans la réalité du monde socio-économique.

De plus en plus d’entreprises – agroalimentaire, oil & gas, matériaux… – contactaient l’IPREM pour des problématiques de traçabilité.  Je me suis dit qu’il y avait une opportunité à saisir, une nouvelle aventure professionnelle en perspective. J’ai demandé une mise à disposition de 100 % au CNRS pour créer Advanced Isotopics Analysis, une start-up qui emploie aujourd’hui 6 personnes sur Hélioparc à Pau. Les premières années ont été difficiles, je suis vraiment sorti de ma zone de confort, il a fallu que j’intègre rapidement les démarches de levée de fonds, la comptabilité, la gestion, le management… Sept ans après sa création, AIA est un acteur reconnu à l’international. Ses services de contrôle scientifique d’origine des produits et de traçabilité ont le vent en poupe et permettent à ses clients de contrôler leur chaine d’approvisionnement et de protéger leur réputation. 

 

Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?

Excellence scientifique -Proximité - Solidarité 

 

Un conseil aux étudiants de l’UPPA en début de cursus ?

Je crois qu’à défaut de savoir le métier que l’on veut faire, il faut d’abord identifier ce que l’on aime et aller vers les matières pour lesquelles on a le plus d’appétence. C’est le plaisir qui fait la performance, et non l’inverse… Aujourd’hui, je recrute des jeunes issus de la fac, je dirais que ce qui fait la différence, c’est leur ouverture au monde et aux autres, plus peut- être que le diplôme. Alors bougez, voyagez, multipliez les expériences ! 

 

Propos recueillis par Florence Elman 

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Sur l’IPREM

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  Sur Advanced Isotopic Analysis 

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