Antoine Janiaud - Chargé de partenariats entreprises - Alumni de l'IAE Pau-Bayonne Master International Trade

"J’ai choisi ce master pour le territoire qui m’est cher, ainsi que pour la proximité avec les enseignants et la qualité des enseignements proposés."

Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? De quelle formation de l’IAE Pau-Bayonne êtes-vous diplômée ?  Quel a été votre parcours professionnel jusqu’ici ?

Je m’appelle Antoine Janiaud et je suis diplômé du Master Management et Commerce International, parcours International Trade, de l’IAE de Bayonne.Tout au long de mon parcours académique, j’ai effectué des stages dans le domaine du développement commercial, avec un fort ancrage sur les enjeux d’économie circulaire et de développement durable.J’ai ensuite réalisé mon stage de fin d’études au sein de l’ONG Surfrider Foundation Europe, en tant que chargé de partenariats avec les fondations d’entreprise. Cette expérience m’a permis de mettre à profit mes compétences en prospection et en stratégie au service de l’environnement, et plus particulièrement de la protection de l’océan. J’ai par la suite eu l’opportunité de rejoindre à nouveau Surfrider en CDI, cette fois en tant que chargé de partenariats entreprises.

En 2023, vous avez intégré le Master 2 International Trade au sein de l’IAE de Bayonne Pourquoi ce choix ? Pouvez-vous nous partager également votre mobilité internationale ?

Tout d’abord, j’ai choisi ce master pour le territoire qui m’est cher, ainsi que pour la proximité avec les enseignants et la qualité des enseignements proposés. C’était un choix assez naturel après avoir validé ma licence Économie et Gestion, parcours Gestion Internationale, à l’UPPA. Il était très important pour moi de rester dans un environnement dans lequel je me sens bien.
J’ai effectué ma mobilité académique en Hongrie, plus précisément à Budapest, où j’ai énormément appris en matière d’ouverture d’esprit et de diversité culturelle, grâce aux nombreuses rencontres avec des étudiants internationaux. Cette expérience m’a permis d’améliorer significativement mon niveau d’anglais, mais également de mûrir sur le plan personnel.
J’ai aussi eu la chance de voyager en Europe centrale et de découvrir des paysages et des architectures qui m’ont souvent laissé sans voix : la Croatie, la République Tchèque, l’Autriche, la Macédoine du Nord, l’Italie, et bien sûr la Hongrie. Enfin, j’y ai rencontré des personnes extraordinaires, qui ont contribué à façonner la personne que je suis aujourd’hui. Je recommande l’expérience Erasmus à 2000 % : on en revient grandi et plus éveillé que jamais.

Parlez-nous un peu de vos expériences professionnelles de Chargé de mission Impact. Quelles ont été et quelles sont vos missions ?  Auprès de quel public intervenez-vous ?

Mes missions sont variées, mais je travaille principalement avec le secteur privé, c’est-à-dire avec les entreprises.

J’évolue au sein du pôle Partenariats de Surfrider Foundation Europe, dont l’objectif est de collecter des fonds pour soutenir les projets de l’organisation. Ce pôle est composé d’une dizaine de fundraisers (chargé·e·s de mécénat).

L’une de mes missions principales consiste à sécuriser les financements des entreprises déjà partenaires, en les accompagnant dans le renouvellement de leur engagement pour une ou plusieurs années. Cela implique la réalisation de bilans de projets, incluant un récapitulatif des actions menées et des projections pour l’année à venir — en d’autres termes, un reporting qualitatif et quantitatif.

Je suis également en charge de la prospection auprès de nouvelles entreprises. Cela implique la définition et la mise en œuvre d’une stratégie complète : rédaction de messages ciblés (copywriting), construction de bases de données prospects, mise en place de systèmes de relance, etc. Une fois un premier échange décroché, je présente la structure et cherche à convaincre l’entreprise de devenir partenaire, ce qui mobilise également des compétences de négociation.

Par ailleurs, je gère les demandes entrantes d’entreprises souhaitant s’engager aux côtés de Surfrider. Cette étape implique l’analyse de leurs stratégies RSE afin de s’assurer de leur compatibilité avec les valeurs et la charte éthique de notre organisation. Surfrider dispose en effet de lignes directrices partenariales strictes qui encadrent les collaborations acceptables et excluent toute entreprise portant atteinte à notre image ou à l’environnement.

En résumé, mes missions se répartissent en deux grandes catégories :

Prospection & gestion des demandes entrantes :

• Mener des actions de prospection ciblées, notamment dans les secteurs de l’IT, de l’IA et du gaming, via de la veille, la recherche de contacts, la création d’outils de prospection, etc.

• Répondre aux sollicitations d’entreprises souhaitant devenir partenaires.

• Construire et proposer des projets de partenariats adaptés aux attentes des entreprises, en respectant les bonnes pratiques de mécénat et les lignes directrices de Surfrider.

• Rédiger les conventions de partenariat.

Gestion des partenariats existants & des contreparties :

• Assurer le suivi opérationnel et financier des partenariats (contreparties, paiements, reçus fiscaux, rendez-vous de bilan/renouvellement, etc.)

• Concevoir des supports de présentation (PowerPoint, PDF, Prezi, Canva, etc.) pour les rendez-vous avec les partenaires.

• Représenter Surfrider lors d’événements partenaires, notamment par des prises de parole.

• Créer et valider les contenus de communication partenaires (kits de communication, publications sur les réseaux sociaux, etc.)

• Veiller à la mise à jour de la rubrique « Partenaires » du site internet.

• Participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de stratégies de fidélisation (newsletter partenaires, événements, etc.)

• Contribuer à des projets de fond visant à optimiser la stratégie globale de mécénat.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Surfrider France en tant que Chargé de partenariats entreprises ?

Je dirais que c’est avant tout la quête de sens qui me guide, ainsi que le désir de servir une cause plus grande que moi. Savoir que mon travail a un impact réel, à la fois sur le financement de projets concrets et sur la protection d’une ressource essentielle à la vie : l’océan, donne une profondeur particulière à mon engagement — et ça, ça n’a pas de prix. Conscient de cet impact, ma motivation est constante et solide. Mais c’est aussi le goût du challenge et l’exigence de la négociation avec le secteur privé qui m’animent. Je suis convaincu que les entreprises ont un rôle déterminant à jouer dans la transformation durable de nos économies. Je ne me voyais pas exercer un métier dans lequel je ne crois pas, ou qui ne résonne pas avec mes valeurs. C’est précisément pour cette raison que j’ai choisi de rejoindre Surfrider.

A travers votre activité, comment vous engagez-vous en matière de RSE ? Qu’est-ce qui vous a poussé à travailler dans ce domaine ?

L’essence même de Surfrider, c’est la protection et la préservation de l’océan, des rivières, des lacs, et plus largement de l’ensemble des ressources en eau, ainsi que de la faune, de la flore et de la santé humaine. Nous nous engageons en faveur d’un avenir plus durable en luttant contre les pollutions existantes, telles que :

• La pollution plastique (microplastiques, pellets, PFAS, etc.) et sa surconsommation,
• Les pollutions chimiques,
• Ou encore la pression exercée sur le littoral : artificialisation des sols, bétonisation des côtes, plateformes offshores, etc.

Notre action repose également sur un important travail de sensibilisation, auprès des citoyens, des scolaires, du grand public et des entreprises, pour encourager les bons gestes et une prise de conscience collective face aux enjeux environnementaux. Ce qui m’a poussé à travailler dans ce domaine est intimement lié à mes valeurs et à ma proximité avec l’océan, mais aussi à une expérience personnelle marquante. Un jour, lors d’une session de surf, j’ai contracté une otite infectieuse interne due à la mauvaise qualité de l’eau. J’ai perdu une partie de mon audition, ce qui m’a profondément marqué et fait prendre conscience de l’urgence d’agir pour la préservation de notre environnement marin.

Un autre moment clé a été pendant mon Erasmus, lors d’une balade sur l’île de Procida, en Italie : je suis tombé sur une plage entièrement jonchée de déchets plastiques. Ce contraste entre la beauté naturelle du lieu et la pollution visible a renforcé ma conviction qu’il était nécessaire de m’engager activement dans la protection de l’océan et des écosystèmes.

Auriez-vous un conseil ou un mot pour les étudiants et les Alumni qui souhaiteraient, à travers leurs vies professionnelles ou personnelles, s’engager davantage dans des projets à impact ?

Ne vous comparez pas à la norme : créez votre propre trajectoire. Osez être vous-mêmes, même si cela signifie sortir des sentiers battus. Cherchez ce qui vous anime, ce qui a du sens pour vous, c’est cela qui vous portera dans la durée. Il n’existe pas un seul chemin pour atteindre un objectif, mais une infinité de voies possibles. Ce qui compte, c’est d’avancer avec cohérence, en phase avec vos valeurs, vos envies et votre propre rythme. J’ai personnellement fait le choix de m’orienter vers des projets à impact en lien avec la protection de l’environnement et de l’océan, un sujet qui me touche à la fois par mes convictions personnelles et par mon histoire. C’est cet alignement entre mes valeurs, mon parcours académique et mon environnement professionnel qui me permet aujourd’hui de m’engager pleinement. N’ayez pas peur d’innover, de tester, d’échouer parfois, mais surtout, restez fidèles à ce qui vous fait vibrer. C’est souvent là que naissent les plus belles réussites.

En savoir plus sur le Master International Trade :

Master International Trade de l'IAE Pau-Bayonne