Aurélia Chevalère, experte-comptable, dirigeante de Chevalère Expertise Comptable
C’est une reprise d’études qui amène Aurélia Chevalère sur les bancs de l’IAE Pau-Bayonne (Institut d’Administration des Entreprises) de Pau. Après une école de commerce et une expérience dans la grande distribution, elle se lance un nouveau défi : devenir experte-comptable.
Comment a germé l’idée de cette reconversion ?
Avant ce changement de cap, il y a un parcours classique. Après un bac scientifique et une prépa école de commerce au lycée Barthou, à Pau, j’ai intégré Sup de Co Bordeaux. Dans le cadre du programme Erasmus, j’ai eu l’opportunité de faire ma dernière année en Espagne et d’y rester pour mon premier job. J’ai travaillé pendant six ans pour l’enseigne de grande distribution AlCampo (filiale d’Auchan), au Pays Basque puis à Barcelone. La gestion d’un hypermarché est une très bonne « école » J’ai appris les ressources humaines, les achats, le management, l’animation commerciale, la politique de prix… Ce que je n’avais pas du tout anticipé, c’est que cette expérience m’avait étiquetée « grande distribution ». Et lorsque j’ai cherché un job dans un autre secteur d’activité, à mon retour à Pau, beaucoup de portes se sont fermées. J’ai travaillé quatre ans dans une société d’assurance et j’ai réfléchi à ce que je voulais faire… Je rencontrais pas mal d’experts-comptables dans mes fonctions, je trouvais leurs missions intéressantes et je me suis projetée dans ce métier. J’avais trente ans, c’était le moment ou jamais de reprendre des études. Les deux premières années, j’ai suivi des cours à distance (INTEC) en travaillant à mi-temps. Et j’ai passé le DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion) en candidate libre. Puis je me suis inscrite à l’IAE de Pau pour préparer le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et Gestion). Le programme était très lourd, j’avais besoin d’un cadre et de contacts avec les enseignants.
Comment s’est déroulé votre cursus à l’IAE ?
Contrairement aux autres étudiants qui avaient dix ans de moins que moi, je savais précisément où j’allais. Je visais le diplôme d’expertise comptable pour reprendre le cabinet Chevalère Expertise Comptable, fondé par mon père. J’ai trouvé à l’IAE un cadre idéal de formation : beaucoup d’intervenants professionnels, des cas pratiques, des enseignants très impliqués, des cours centrés sur l’essentiel… Au-delà des chiffres, on apprend aussi à contextualiser et donner du sens à la profession. J’ai obtenu le DSCG en 2011 et j’ai passé le DEC (Diplôme d’Expertise Comptable) dans la foulée. Mais ce n’était pas fini ! Il fallait encore que je fasse trois ans d’apprentissage du métier de collaborateur. Je l’ai fait au sein du cabinet Chevalère Expertise Comptable, à Lons. Quelques mois plus tard, mon père est parti à la retraite et j’ai endossé la double casquette de dirigeante et experte-comptable. Je remercie tous les jours l’IAE qui m’a apporté les fondations de ce métier dans lequel je m’épanouis. Un virage à 180° réussi ! Aujourd’hui, j’interviens dans le cursus de l’IAE sur le cas pratique de l’audit et le cabinet prend beaucoup de jeunes en alternance issus de ce master.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Exigence, pragmatisme, ouverture
Quel conseil donneriez-vous à un·e jeune en début de cursus à l’UPPA ?
Je lui conseillerais d’éviter les choix de court terme et d’aller plutôt vers des spécialités qui exigent du travail mais permettent d’acquérir un meilleur niveau de compréhension du monde et de s’épanouir. A l’université, plus on avance, plus c’est intéressant ! Il faut faire les bons choix pour éviter de se retrouver dans une impasse sur le plan professionnel.
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Propos recueillis par Florence Elman.
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