Claire Kermorvant, créatrice de Statenco, consultante indépendante en analyse de données

Claire Kermorvant, créatrice de Statenco, consultante indépendante en analyse de données

Faire parler les données de l’écologie, telle est l’ambition de la jeune doctorante qui a créé Statenco en avril 2022. Elle propose des prestations de conseil en statistiques environnementales.  

« Sur le campus d’Anglet tout le monde se connaissait »

En 2011, vous intégrez la licence Biologie de l’UPPA, à Anglet. Pourquoi ce choix ? 

Originaire d’Argelès-Gazost, dans les Hautes-Pyrénées, j’ai passé mon bac au lycée agricole de Montardon. J’avais deux passions : l’écologie et l’environnement marin. J’ai cherché à m’orienter vers une formation qui intègre ces deux composantes. Toutes mes recherches me ramenaient au master Dynamiques des Écosystèmes Aquatiques de l’UPPA à Anglet… Mais pour postuler il fallait passer par la case « licence ». Je me suis inscrite en biologie à l’UPPA, à Anglet pour mettre toutes les chances de mon côté

Quels souvenirs avez-vous de ces années passées sur le campus d’Anglet ? 

Une très bonne ambiance, des petites promos, des enseignants accessibles qui connaissaient parfaitement leurs étudiants, auxquels on pouvait facilement poser des questions. Les deux premières années m’ont paru difficiles parce qu’il y avait beaucoup de physique et de chimie. La troisième année était plus orientée terrain. J’ai fait mon premier stage au sein d’une association, en Vendée, qui étudiait l’impact des parcs ostréicoles sur la faune associée. A l’issue de la licence, j’ai postulé à plusieurs masters dont Dynamique des Écosystèmes Aquatiques (DynEA), à Anglet… Et j’ai eu DynEA ! 

Quelles compétences professionnelles ce master vous a-t-il apportées ? 

Ce master m’a permis d’acquérir une base solide en écologie - mathématiques et statistiques appliquées, modélisation… -, d’échanger sur les métiers avec de nombreux intervenants professionnels, d’aller beaucoup sur le terrain pour du suivie de données, de faire plusieurs stages… En M1, aux Salins du Midi à Aigues-Mortes, pour évaluer l’impact d’actions menées dans le cadre du programme européen LIFE+. En M2, à l’Ifremer, sur une méthode d’optimisation du suivi des palourdes sur le bassin d’Arcachon. Dans la foulée, mon directeur de stage m’a proposé de poursuivre cette recherche dans le cadre d’une thèse, financée par la Communauté d’Agglomération Pays Basque qui avait elle aussi une problématique de suivi, sur le moustique tigre. 

A quel moment l’idée de créer votre entreprise a-t-elle germé ? 

Ce cursus m’a permis de mieux me connaître. Finalement, ce que je pensais aimer plus que tout au départ – le terrain – me motivait moins. En revanche, j’avais envie de devenir data analyste au service de l’écologie. Un métier qui s’exerce beaucoup plus derrière un ordinateur. L’idée de créer une entreprise est née en thèse, avec une autre étudiante. L’UPPA nous a proposé d’intégrer l’incubateur de l’université, l’Entrepôt, sur la technopole Hélioparc, à Pau. Nous avons bénéficié d’une formation sur le statut juridique, le dépôt de brevet, le business plan… Mais finalement, après la thèse nous avons, toutes les deux, préféré compléter notre expérience. De mon côté j’ai poursuivi sur un post doc en modélisation, entre Pau et l’Australie. Et je suis revenue à la création en avril 2022 avec un positionnement plus affiné. Statenco propose des prestations d’analyse de données et de la formation.

Les mots que vous associez spontanément à l’UPPA ? 

Réseau, humain, local

Quel message adresseriez-vous à un(e) jeune qui envisagerait d’intégrer un cursus de l’UPPA ?

Je lui conseillerais de prendre contact avec des enseignants, des chercheurs et de poser des questions, de profiter de ces années d’études pour se constituer un réseau. Je lui dirais aussi de ne pas croire ceux qui pensent que l’université ne mène pas à la création d’entreprise !

Pour découvrir l'entreprise de Claire : www.statenco.com