Florian Allard, associé et directeur technique de Sélection-EnR
« L’université m’a ouvert une voie passionnante, celle de la recherche»
La roue tourne. En 2020, l’ancien thésard de l’UPPA, 32 ans, a créé sa start-up dans le domaine des énergies renouvelables. A son tour, il recrute des étudiants en stages et en contrats pros.
Qu’est-ce qui vous a incité à suivre le cursus Génie Électrique et Industriel de l’UPPA ?
Après un bac S, option Sciences de l’Ingénieur, au Lycée Jean Dupuy à Tarbes (65), la seule chose qui était certaine, c’est que j’étais plus scientifique que littéraire. Partant de là, j’ai regardé les DUT à proximité et j’ai tout naturellement intégré le DUT Génie Electrique et Informatique Industrielle de Tarbes. Quelques mois avant la fin de cette formation, un enseignant de l’UPPA est venu nous présenter la licence et les masters 1 et 2 Génie Électrique et Industriel. Toujours sans vraiment savoir quel métier j’exercerais plus tard, j’ai fait le choix d’étudier ce que j’aimais : la programmation, les fortes puissances, l’automatisme… A la rentrée 2010, j’étais sur le campus de l’UPPA, à Pau !
Votre parcours professionnel est-il en lien avec votre formation universitaire ?
Oui, tout à fait ! Après la licence, j’ai poursuivi en M1 et j’ai eu la chance de décrocher un stage de six mois chez ABB France (Bagnères-de-Bigorre-65) où j’ai découvert l’univers du laboratoire d’essais électriques. L’année suivante, cette même entreprise me proposait de faire mon M2 en contrat professionnel, toujours dans le même laboratoire, mais cette fois avec une orientation R&D qui a déterminé la suite de mon cursus. J’ai poursuivi avec une thèse encadrée par le SIAME, le laboratoire des sciences appliquées à la mécanique et au génie électrique de l’UPPA et la direction de l’armement. Mes travaux portaient sur les fortes puissances pulsées et leurs applications (industrie, médical…). En fin de thèse, j’ai commencé à penser à la création d’une entreprise mais je manquais d’expérience. Un cabinet de consultants m’a recruté en tant que chargé d’affaires pour le Groupe Cahors, et sa filiale Pommier, toujours à Bagnères-de-Bigorre. Six mois plus tard, l’entreprise me proposait un poste d’ingénieur d’études pour les affaires complexes. Je travaillais sur des réseaux moyenne tension (20 000 volts) et en parallèle je développais des systèmes de supervision pour les sites isolés produisant des énergies renouvelables (éolien et solaire). En 2021, l’entreprise a été rachetée, le Groupe Cahors
s’est séparé de l’activité automatisme pour les ENR. Avec deux anciens collègues, nous avons bénéficié d’un essaimage technologique et d’une licence pour l’utilisation et le perfectionnement des logiciels développés depuis trois ans sous ma direction… Ce qui nous a permis de créer Sélection-En-R, une société qui réalise des automatismes communicants pour la supervision des productions d’énergie renouvelable (éolien, photovoltaïque, bioénergies, hydraulique).
Que vous ont apporté ces années sur les bancs de l’UPPA ?
Un profil complet : la connaissance électrique en début de cursus, la gestion de projets en M1et M2, la recherche en thèse.
Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?
Connaissance, rencontre, lien humain
Un conseil aux juniors de l’UPPA ?
Choisissez une matière qui vous passionne, approfondissez un domaine. Le principal, c’est de trouver sa place !
Lien pour découvrir l'entreprise de Florian
Propos recueillis par Florence Elman.
Légende photo
De gauche à droite
Stéphane Lefebvre (Ingénieur en automatique), Fabien Escolano (Associé Directeur Service et Opération), Christophe Aubigny (PDG - Directeur Commerce Marketing), Florian Allard (Associé - Directeur Technique), Clément Metois (Étudiant en Informatique réseau et Cybersécurité à l’ESTIAM), Romain Laffargue (Étudiant en automatisme à L’ESTIA), Yassine Dirhoussi (Étudiant en GEII à l’UPPA), Hana Chougrani (Étudiante en GEII à l’UPPA).
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés