David Peyruc, créateur d’Iratze@ et vice-président du CEPyA, le club des entreprises de l’UPPA
En 2003, après une maîtrise Biochimie à l’UPPA et un DESS Bio-Informatique à l’Université Paul Sabatier (Toulouse), David Peyruc intègre Sanofi. Dix ans plus tard, il crée la start-up informatique DEXSTR, puis se lance dans le conseil numérique et le coaching de dirigeants. Iratze@ est née en février 2024.
Comment avez-vous construit votre parcours universitaire ?
Originaire de la côte Basque, j’ai fait le choix de la proximité. Ma sœur faisait ses études à l’UPPA, je l’ai rejointe sur le campus. Au départ, j’avais opté pour un IUT Génie Thermique et Énergie, mais finalement il y avait trop de mathématiques pour moi et au bout d’un an j’ai bifurqué vers un DEUG de Biologie, plus scientifique, dans lequel je me suis réellement épanoui. Je me suis passionné pour des matières telles que la biologie moléculaire et à la génétique… Du coup, j’ai poursuivi en licence et en maîtrise. Plus j’avançais, plus je me sentais à l’aise. En fin de maîtrise, j’avais assisté à une conférence d’un enseignant-chercheur sur la cristallographie des protéines, dans laquelle il avait évoqué l’enjeu de la bio-informatique – naissante à l’époque – dans la recherche. J’ai cherché les formations qui existaient dans ce domaine. C’était nouveau, il n’y avait que deux DESS en France, à Paris et Toulouse. J’ai postulé au second et j’ai rejoint l’université Paul Sabatier où j’ai acquis des compétences informatiques au service des sciences : modélisation de molécules, séquençage de l’ADN, identification de gènes… Une ouverture extraordinaire qui donnait encore plus de sens à la biochimie. A l’issue de cette spécialisation, j’ai pu faire mon service national dans la police scientifique au sein du laboratoire de biologie. Une première expérience d’un an qui m’a permis de mettre en place, par exemple, des outils pour accélérer la comparaison de profils génétiques…
Quels souvenirs gardez-vous de vos « années UPPA » ?
J’ai le souvenir d’une université à taille humaine qui m’a formé à la biochimie avec beaucoup de rigueur et m’a aidé à prendre mon autonomie. J’ai aussi beaucoup apprécié la mixité qui régnait sur le campus où j’ai rencontré des étudiants en lettres, en mathématiques, en droit, en langues… Et puis la proximité des Pyrénées qui m’a permis de pratiquer le ski et la randonnée. La situation géographique de l’UPPA, entre mer et montagne, est exceptionnelle pour les étudiants.
Votre DESS Bio-informatique en poche, comment s’est passée votre intégration professionnelle ?
A l’issue du DESS, j’ai démarré ma carrière professionnelle à l’INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) en tant qu’ingénieur d’études associé à un programme de recherche européen. En 2003, j’ai intégré Sanofi pour faire de la bio-informatique, puis de l’informatique appliquée aux programmes scientifiques. En 2014, j’ai quitté l’entreprise dans le cadre d’un plan social. Avec un ancien collègue, nous avons créé une start-up, DEXSTR, dédiée aux données scientifiques, au sein de laquelle nous avons développé un logiciel de type moteur de recherche pour les scientifiques. Cette aventure terminée en 2022, j’ai lancé Iratze@, un cabinet qui a deux vocations : accompagner les dirigeants et faire du conseil en numérique (valorisation des données, responsabilité numérique, entreprise en transition…).
Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?
Qualité – Dynamique - Territoire
Un conseil aux étudiants de l’UPPA en début de cursus ?
Je leur conseillerais de profiter au maximum de ces années universitaires pour se construire. Apprendre bien sûr mais aussi s’investir dans des associations, s’engager, organiser, se mobiliser, voyager… Parce que dans un CV, ce que le recruteur remarque, c’est tout ce qui vient en plus du diplôme, c’est ce qui permet de différencier les candidats et de mesurer leur énergie.
Le CEPyA, c’est quoi ? L’association CEPyA est le club des entreprises de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Créé en octobre 2017, le CEPyA vise à bâtir un modèle collaboratif public/privé. Il a pour ambition de réunir toutes les entreprises et structures qui ont, ou qui souhaitent, avoir un lien avec les actions menées à l’université : recherche, formation, valorisation des résultats de la recherche. Plus d'infos |
Licence Sciences de la vie Parcours Biochimie Iratze@
Propos recueillis par Florence Elman
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