Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Henry Delroisse, Docteur en Génie des procédés, R&D Engineer Oilfield Chemical additives chez Arkema (Lyon) – Témoignage Thèse Cifre

Récit

-

12/12/2025



Nom de la structure qui vous a recruté : ARKEMA FRANCE
Type de structure (entreprise, collectivité, association…) : Entreprise
Son secteur d’activité : chimie de spécialité et matériaux de performance




Qu’est-ce qui vous a amené à choisir d'effectuer une thèse dans le cadre d'une Cifre ?

À l’issue de mon cursus en école d’ingénieur en chimie, j’ai réalisé mon stage de fin d’études au sein d’un centre de R&D d’une entreprise spécialisée dans les matériaux de construction. Cette expérience m’a permis de découvrir le métier d’ingénieur R&D, qui m’a tout de suite passionné par sa dimension innovante et sa proximité avec les problématiques industrielles concrètes.

Cependant, j’ai constaté que pour accéder à ce type de poste dans cette entreprise, un doctorat était souvent requis. J’ai donc décidé de poursuivre mes études par une thèse, tout en souhaitant conserver un lien fort avec le monde industriel. C’est dans cette optique que le dispositif Cifre m’est apparu comme une évidence : il permet de développer des compétences scientifiques approfondies tout en restant immergé dans les réalités de l’entreprise, ses enjeux stratégiques et ses contraintes opérationnelles.

Ce choix répondait à une double ambition : approfondir mes connaissances en recherche appliquée et renforcer mon profil pour évoluer dans des fonctions R&D à haute valeur ajoutée dans l’industrie.


Quelle était votre principale mission dans la structure ?

Ma mission principale consistait à étudier l’effet de tensioactifs ioniques sur les interfaces et l’agglomération des hydrates de gaz. Concrètement, j’ai analysé les mécanismes d’action de ces tensioactifs sur la croissance et la dispersion de cristaux formés d’eau et de gaz, appelés hydrates de gaz.

Grâce au dispositif Cifre, j’ai pu mener ces recherches en collaboration avec ARKEMA, en travaillant à la fois sur des molécules modèles et sur des produits commerciaux fournis par l’entreprise. Cette approche m’a permis de relier les résultats fondamentaux obtenus en laboratoire à des applications industrielles concrètes.

Pendant les trois années de thèse, j’étais basé au laboratoire universitaire de l’UPPA, sous la direction d’un professeur de l’université et d’un chargé de recherche CNRS. En parallèle, j’étais également encadré par un directeur scientifique chez ARKEMA. Des réunions de suivi réunissant l’ensemble de mes encadrants étaient organisées tous les deux mois, assurant une coordination étroite entre les objectifs académiques et industriels du projet.


Quels bénéfices concrets tirez-vous aujourd’hui de cette expérience ?

Le premier bénéfice concret est professionnel : à l’issue de ma thèse, Arkema m’a proposé un poste d’ingénieur R&D dans le même domaine que mon sujet de recherche. Cette continuité a facilité mon intégration, car j’avais déjà collaboré avec une partie de l’équipe R&D et acquis une connaissance approfondie des produits et des procédés de l’entreprise.

Sur le plan scientifique et personnel, la thèse a été une période extrêmement enrichissante. Elle m’a permis de maîtriser un large éventail de techniques de caractérisation et d’approfondir mes compétences analytiques. J’ai également eu l’opportunité de travailler avec des chercheurs aux profils variés, tant au sein de l’université qu’à travers des échanges lors de conférences et congrès, ce qui a élargi ma vision de la recherche.

Enfin, cette expérience m’a beaucoup appris sur la gestion de projets R&D : elle m’a inculqué une rigueur méthodologique, une capacité à structurer les étapes d’un projet complexe, à gérer les imprévus, et à communiquer efficacement les résultats, tant dans un cadre académique qu’industriel.


Comment qualifieriez-vous votre expérience de doctorat en Cifre en 3 ou 4 mots ?

• Enrichissante – sur les plans scientifique, technique et personnel.
• Collaborative – entre le monde académique (UPPA, CNRS) et industriel (Arkema).
• Appliquée – avec des retombées concrètes sur des produits et procédés industriels.
• Structurante – pour votre carrière, avec une embauche directe en R&D à l’issue de la thèse.


Et si c’était à refaire, referiez-vous ce choix d'un doctorat Cifre ?

Oui, sans hésitation, je referais le choix d’un doctorat Cifre. Cette expérience a été déterminante dans mon parcours professionnel. Elle m’a permis de développer des compétences scientifiques solides tout en restant ancré dans les réalités industrielles. Le fait d’avoir travaillé en lien étroit avec une entreprise tout au long de ma thèse m’a donné une compréhension fine des enjeux du secteur, ce qui a directement facilité mon insertion professionnelle.

Le poste que j’occupe aujourd’hui est une conséquence directe de ce parcours : il combine recherche appliquée, innovation et problématiques industrielles, exactement ce que je recherchais. Au-delà des compétences techniques, la thèse Cifre m’a aussi permis de renforcer mes capacités d’adaptation, de gestion de projet et de communication entre les mondes académique et industriel.


En savoir plus ?

Thèse Cifre  Récits Cifre


  • Alumni Ecoles Doctorales
  • Doctorat
  • Ecoles doctorales
  • Génie des procédés
  • Arkema
  • Récit Cifre
  • industrie
  • Chimie de spécialité
  • Matériaux de performance
Retours aux actualités

Commentaires0

Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire

Articles suggérés

Récit

Giovana Miti Aibara Paschoal, Docteure en Chimie des polymères, alumni EDENE Cohort#1

photo de profil d'un membre

FABIEN LASCARAY

08 décembre

Récit

Happiness Imuetinyan - Chercheur postdoctoral au DMEX X-ray Center

photo de profil d'un membre

HAPPINESS IMUETINYAN

05 décembre

Récit

Aurélie Billon, Docteure en Mathématiques appliquées, Analyste mathématique chez Safran Helicopter Engines – Témoignage Thèse Cifre

photo de profil d'un membre

FABIEN LASCARAY

04 décembre