Hervé Garat, créateur de Covatech
« J’ai trouvé mon premier job d’ingénieur avant la fin de mon cursus »
Passionné d’électronique et de logiciels embarqués, Hervé Garat s’épanouit en Institut universitaire professionnalisé (IUP) Génie électrique et informatique industrielle (GEII), puis en master 1 et 2 Ingénierie des systèmes industriels. Ses études sur le campus de l’UPPA, à Pau, ne lui laissent que des bons souvenirs.
Quel a été votre parcours ?
J’ai toujours été intéressé par l’électronique et j’avais envie de travailler dans ce secteur. Je suis arrivé à la fac de Pau avec un BEP Electrotechnique et un bac technologique en poche. J’ai intégré le DEUG de mathématiques et, à l’issue de la première année, j’ai rejoint l’IUP GEII. Je pensais arrêter mes études en licence. L’IUP GEII dispensait un titre d’ingénieur reconnu dans des secteurs comme la métallurgie et permettait de postuler à des emplois cadres… Et puis, en 2005, l’UPPA a ouvert un master Ingénierie des systèmes industriels et j’ai eu envie d’aller plus loin. Le fait de pouvoir poursuivre mes études dans la région a été déterminant. Les masters proposés à Paris ou Bordeaux n’avaient rien à envier à celui de Pau… Je ne regrette pas ce choix du « local », avec des petites promos, une réelle attention des enseignants à chaque étudiant, un cursus très professionnalisant et plusieurs stages. Et puis un cadre d’études idéal, à Pau, entre mer et montagne.
Comment s’est passée votre entrée dans la vie active ?
J’ai fait trois stages pendant mon cursus qui m’ont permis d’affiner mes choix. Le premier en licence, dans un bureau d’études électricité, où j’avais un job de technicien. Puis dans une entreprise, à Bidart, qui réalisait des stations météo pour les autoroutes, les aéroports, les stations de ski… Il y avait de la programmation, de l’électronique, tout ce que j’aimais. Puis en fin de cursus, six mois dans une entreprise de l’IoT (objets connectés) où j’ai travaillé sur du partage d’accès… Le constat, très rassurant, que j’ai pu faire au fil de ces incursions en entreprise, c’est que les connaissances acquises à l’UPPA correspondaient parfaitement à la réalité du terrain, que j’étais capable de me débrouiller au sein d’une équipe. La démarche scientifique enseignée à la fac m’a apporté une méthode qui marche bien ! D’ailleurs, j’ai trouvé mon premier job avant même d’avoir fini mon stage de fin d’études.
Quand avez-vous songé à créer votre propre entreprise ?
C’est une envie que j’avais déjà sur les bancs de la fac… Mais il faut oser et, un jour, arrêter de chercher le produit idéal qui va apporter une super plus-value ! Après mes études, j’ai eu l’opportunité de progresser dans une très belle entreprise, WorldCast Systems, à Bordeaux, en tant qu’ingénieur développement puis chef de projet électronique et logiciels embarqués. J’y suis resté 13 ans. Au moment où le bureau d’études s’est tourné vers du partenariat externe, j’ai saisi ma chance de devenir moi-même un partenaire externe et c’était l’opportunité de créer Covatech, un bureau d’études industriel spécialisé dans le développement électronique, mécanique et logiciel embarqué et la gestion de projets. Notre expertise couvre des domaines techniques et scientifiques tels que l’électronique analogique/numérique, la thermique, la mécanique, la métrologie, l’algorithmie, le logiciel embarqué temps réel. Covatech est né en 2021 à Bordeaux, mon ancien employeur a été mon premier client.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Compétence, méthode, ouverture professionnelle.
Quels conseils donneriez-vous à un.e futur.e étudiant.e ?
Je lui dirais de privilégier l’offre d’études locale. Rester dans sa région, au moins les premières années, augmente les chances de réussir. Il faut déconstruire les clichés qui laissent penser que les diplômes des universités de province ne seraient pas aussi bons que ceux des grandes métropoles.
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Propos recueillis par Florence Elman.
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