Jean-Yves Roulleau, créateur de Cire et Services
« Il faut parfois passer par des chemins détournés pour trouver sa voie et s’épanouir. J’en suis la preuve ! »
En 2009, Jean-Yves Roulleau démarre un DUT informatique à Anglet, puis enchaîne avec une licence Réseaux en alternance chez EDF, à la centrale nucléaire de Golfech. De retour à Agen, il se passionne pour un tout autre domaine - l’apiculture - et crée Cire et Services.
Comment se sont déroulées vos années d’études ?
Originaire d’Agen, j’ai vraiment apprécié ces deux années sur le campus de l’UPPA à Anglet. Le cadre était exceptionnel – j’étais en coloc avec un ami dans un appartement à Biarritz à cinq minutes de la plage – , l’ambiance au sein de la promo était sympa et l’équipe pédagogique vraiment attentive à chaque étudiant. J’avais choisi ce cursus parce que j’étais attiré par le développement, la programmation et l’analyse informatique. Comme beaucoup d’ados, j’étais passionné par les jeux vidéo et je passais pas mal de temps à monter des PC, faire de l’overclocking et autres trucs de geek… Ces années de fac m’ont beaucoup appris sur moi-même. Au fil des mois, j’ai compris que cet univers impliquait de travailler plutôt en milieu urbain, de passer sa vie devant un ordinateur et de se former en permanence pour ne pas être dépassé par la technologie… Tout simplement, il y avait un décalage entre l’image que je me faisais des métiers de l’informatique et la réalité du terrain. Pour autant, j’ai appris à gérer un projet, à étudier un budget, à communiquer, à lire un contrat, à développer une architecture réseau… Des compétences finalement très utiles pour créer une entreprise.
Quand avez-vous eu l’idée de créer Cire et Services ?
Après mes études, lorsque je suis revenu à Agen, je me suis donné un peu de temps avant de trouver un job. Intéressé par l’apiculture, mais sans aucune connaissance du secteur, je voulais faire du miel. Et puis en interrogeant des professionnels, je me suis rendu compte qu’il y avait une niche à développer sur le gaufrage à façon de la cire récupérée dans les ruches. Finalement, j’ai conçu ma propre machine – il n’y a qu’un seul fabricant en Europe et le coût est élevé – et j’ai créé l’entreprise en 2017. Cires et Services traite plusieurs centaines de kg de cire par jour, entre novembre et avril. Nous avons un partenariat avec un transporteur qui enlève la cire chez le client et lui livre en retour les feuilles de cire gaufrées à installer dans ses ruches. Voilà comment je suis passé des réseaux d’une centrale nucléaire à la prestation de services aux apiculteurs. Deux tiers de mes clients sont implantés dans le Grand Sud-Ouest, le reste dans le Sud-Est et en Bretagne.
Quels mots associeriez-vous spontanément à l’UPPA ?
Esprit de promo, pédagogie, diversité.
Quels conseils donneriez-vous à un.e futur.e étudiant.e ?
Je lui dirais de prendre le temps de bien s’informer avant de s’inscrire dans une formation, de se renseigner sur les matières enseignées mais aussi sur la réalité des débouchés et des métiers. Je lui dirais aussi qu’aucune voie n’est une impasse, il faut parfois passer par des chemins détournés pour trouver sa voie et s’épanouir. J’en suis la preuve !
Propos recueillis par Florence Elman.
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