Julie Croquison, consultante en immigration au Canada
« La renommée du professeur de criminologie de l’UPPA, Robert Cario, a été déterminante ».
Attirée depuis le début de ses études de droit par la criminologie, Julie Croquison, originaire des Hauts-de-France, a choisi le master Criminologie de l’UPPA, réputé pour la qualité de ses enseignements. En 2019, elle crée, au Canada, un cabinet spécialisé dans les démarches d’immigration.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours universitaire ?
J’ai commencé mes études de droit à l’université d’Amiens sans vraiment savoir où cela allait me mener. Mais plus j’avançais, plus les matières étaient intéressantes et plus les portes s’ouvraient. En licence, j’ai eu l’opportunité d’un échange avec l’université de Barcelone qui m’a permis d’être bilingue français-espagnol, en maîtrise j’ai découvert la psycho criminologie qui m’a passionnée. En parallèle du master 1 en Criminologie, j’ai aussi fait un master en Droit des entreprises, parce j’étais partagée entre l’univers purement juridique et le monde de l’entreprise… Concernant la spécialisation en criminologie, à l’époque, il n’y avait que deux masters en France, à Pau et à Lille. L’UPPA l’a emporté, pour la réputation du professeur Robert Cario, et parce que j’étais attirée par le sud. Sans regret ! J’ai passé deux très belles années à Pau (2011-2012), cette formation a vraiment structuré ma façon de penser. Au sein de la promo, il n’y avait pas que des juristes, la diversité d’origine des étudiants a été une véritable source d’ouverture.
Comment a débuté votre vie professionnelle ?
Pendant mes études, j’étais fascinée par la Chine. J’ai trouvé un stage de six mois à Shanghai, dans un cabinet d’avocats dédié aux projets d’implantation sur le territoire chinois et asiatique. Intéressant, mais je ne me voyais pas faire ma carrière dans ce domaine ! J’ai enchaîné sur un autre stage, cette fois dans une entreprise française, à deux heures de bus de Shanghai, qui sous-traitait la fabrication de produits (décoration, équipement de la maison…) destinés au marché hexagonal. Je me suis occupée du show-room et du contrôle des produits (normes, cahier des charges…). L’orientation business me correspondait mieux ! J’ai commencé à me projeter dans un projet de vie en Chine et je me suis inscrite à l’université pour apprendre le chinois… J’ai pu travailler facilement sur place mais une des difficultés en Chine, c’est le renouvellement, tous les ans, du permis de travail, à la discrétion des autorités. Ce qui, au fil du temps, devient un handicap pour faire des projets durables. D’où une démarche d’immigration au Canada en 2014.
Aujourd’hui, vous êtes consultante en immigration à Whitehorse (Yukon). Votre spécialisation en criminologie à l’UPPA vous est-elle utile ?
Tout ce que j’ai fait pendant mes études me sert au quotidien dans cette activité que j’ai créée en 2019. En tant que consultante en immigration, j’accompagne des personnes de toutes nationalités et de tous horizons qui veulent s’installer au Canada, je les informe sur les différents programmes qui changent très vite en fonction des besoins économiques du pays, je les aide à qualifier la meilleure option, je remplis les formulaires et je les suis jusqu’à l’obtention de la résidence permanente ou de la citoyenneté canadienne… La criminologie est utile, notamment pour des candidats ayant commis des délits mineurs ou non dans leur pays d’origine. Il faut les transposer dans le droit canadien et vérifier si c’est une entrave pour certains programmes. En 2019, j’ai suivi la formation des consultants en immigration et j’ai obtenu l’autorisation d’exercer en 2021. Puis en 2022, j’ai fait la même démarche pour le Québec qui a ses propres exigences.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Droit, camaraderie et diversité
Quel conseil donneriez-vous à un.e jeune en début de cursus à l’UPPA ?
Je lui dirais de vraiment profiter de ces années d’études à l’université pour faire preuve de curiosité, tenter des matières, faire des stages, développer son réseau… C’est ainsi que l’on trouve sa voie. Entrer à l’université, c’est ouvrir une porte sur des centaines de parcours possibles, il faut construire le sien.
En savoir plus ?
https://www.yxyimmigration.ca/?lang=fr
Propos recueillis par Florence Elman.
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés