Après une licence STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) à l’UPPA, Laure Colmet prépare le concours de l’IUFM et s’engage en tant que pompier volontaire au SDIS 64. Une expérience épanouissante qui l’incite à changer de cap !
En 2007, vous démarrez une licence STAPS sur le campus de l’UPPA à Tarbes. Pourquoi ce choix ?
En terminale, je voulais devenir professeur d’éducation physique et sportive ou professeur des écoles. J’hésitais… J’ai choisi la licence STAPS option Éducation et Motricité parce qu’elle m’offrait la possibilité d’aller vers ces deux options. Par ailleurs, originaire de Mourenx, dans les Pyrénées-Atlantiques, j’avais très envie de faire mes études à proximité, dans une université à taille humaine. La licence STAPS de l’UPPA, à Tarbes, était un bon compromis. Elle me permettait de prendre mon autonomie, tout en restant près de ma famille et du club de handball dans lequel je jouais en national avec ma sœur jumelle. Finalement, après la licence STAPS, je suis rentrée à l’IUFM de Pau pour passer le concours de professeur des écoles. En parallèle, dès le master, j’ai commencé à travailler en tant que surveillante en lycée et je me suis engagée en tant que pompier volontaire. Un déclencheur ! Je m’interrogeais sur ma capacité à faire le métier d’enseignante toute ma vie. J’ai adoré les stages dans le primaire et le contact avec les enfants mais je trouvais le métier ingrat et j’avais peur de perdre la foi au bout de quelques années. Je me sentais beaucoup plus épanouie en intervention que dans une classe… Renoncer n’a pas été si facile, j’ai passé le concours de sapeur-pompier professionnel deux fois, en 2013 puis en 2018, car il n’y en a pas eu pendant cinq ans. Et j’ai intégré le SDIS 64 en 2019.
Qu’avez-vous appris à l’université ? Est-ce que cela vous est utile ?
On ne fait rien en vain, mon parcours en est la preuve. Sur les bancs de l’IUFM, les étudiants issus de la formation STAPS Éducation et Motricité avaient une vraie longueur d’avance en pédagogie. Parce que pendant trois ans, nous avions appris à structurer une tâche, tenir un groupe, préparer une activité, parler en public… Autre exemple, ma formation initiale STAPS et IUFM m’a aussi servi lorsque j’ai passé les épreuves écrites du concours de sapeur-pompier professionnel. Par rapport à d’autres candidats, j’avais été préparée à rédiger et j’étais capable de me concentrer sur des épreuves d’une durée de 4 heures. Idem pour les épreuves sportives, j’avais quasiment fait tous les sports en STAPS, j’étais parfaitement entraînée. Et si demain, je souhaite progresser au sein du SDIS, j’ai le niveau d’études requis pour me présenter aux concours d’officiers. Au fil des années d’études, on acquiert deux choses très précieuses dans un parcours : la maturité et la confiance en soi. Ce qui est primordial pour préparer et réussir un concours.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Convivialité, autonomie, passage à la vie adulte.
Quel conseil donneriez-vous à un·e jeune en début de cursus à l’UPPA ?
Je lui dirais qu’il n’y a pas d’échec. Pour trouver sa voie et le métier dans lequel on va s’épanouir, il faut du temps. On peut se tromper et rebondir ! A vingt ans, la vision que l’on a d’une profession est rarement objective. Par contre tout ce que l’on apprend sert un jour ou l’autre. Il faut ensuite assembler toutes ces briques pour se construire.
Propos recueillis par Florence Elman.
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