Après une licence en Mathématiques et Informatique appliquée aux Sciences Humaines et Sociales (MIASHS), puis un master Méthodes Stochastiques et Informatiques pour la Décision (MSID) à l’UPPA, Léa Lignier décroche un contrat de professionnalisation chez TotalEnergies One Tech, en tant qu’ingénieure fiabiliste.
Comment avez-vous construit votre parcours universitaire ?
En terminale, j’ai fait plusieurs vœux sur Parcoursup. Je n’avais pas vraiment de vision du futur, ni d’un métier en particulier. J’ai réfléchi aux matières que j’aimais vraiment et j’ai construit mon parcours sur cette base. D’une part les mathématiques qui me passionnent depuis que je suis rentrée à l’école et puis l’informatique découverte au lycée. J’avais repéré la licence Mathématiques et Informatique appliquée aux Sciences Humaines et Sociale (MIASHS) qui me permettait d’allier mes deux matières préférées mais aussi de m’ouvrir à l’économie, la gestion, la géographie… J’ai fait la L1 à l’université Paul Sabatier à Toulouse, pour découvrir la vie dans une grande ville – je venais d’Argelès-Gazost (65) – puis les L2 et L3 à l’UPPA sur le campus de Pau, à taille beaucoup plus humaine. J’en ai d’excellents souvenirs malgré les confinements dus au Covid-19. A l’issue de cette licence, je pensais me spécialiser en informatique, j’envisageais un métier dans la programmation ou le développement. Finalement les choses ont tourné différemment. J’ai postulé à deux masters de l’UPPA : Technologies de l’Internet et Mathématiques et Informatique pour le Big Data mais il y a peu de places et mon dossier n’a pas été retenu, d’autres candidats ayant une formation en informatique plus complète. Du coup, j’ai suivi les conseils d’un de mes enseignants, il m’a dirigée vers le master Méthodes Stochastiques et Informatiques pour la Décision (MSID) qui mise sur la double compétence mathématiques-informatique. Avec le recul, sans regrets, car ce diplôme ouvre beaucoup de portes et j’ai pu faire le M2 en alternance.
Comment passe-t-on des mathématiques et de l’informatique à la vie professionnelle ?
Le parcours MSID offre la possibilité de se spécialiser dans le domaine de la qualité et de la sûreté de fonctionnement en milieu industriel, ou dans la fouille de données (data mining) et l’analyse de risque. Il peut aussi mener à la recherche pour ceux qui veulent faire une thèse. L’atout de ce master, c’est l’apprentissage par projet qui nous met très vite dans la position de l’ingénieur en entreprise, au sein d’une équipe. Et puis un premier stage en fin de M1 que j’ai fait chez Prof en poche, à Pau, en tant que data analyst. Ma mission était de réaliser des tableaux de bord pour le suivi de la progression des élèves, intégrés ensuite par les développeurs sur les comptes des enseignants. J’ai compris à travers cette première expérience que tous les secteurs d’activité et toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, sont aujourd’hui concernées par l’analyse des données. Ensuite, j’ai fait mon M2 en alternance chez Safran Helicopter Engines à Bordes, toujours sur la fonction de data analyst, au rythme de deux semaines de cours pour deux semaines en entreprise, puis 100 % chez Safran les six derniers mois. Une première approche de l’industrie qui m’a donné envie d’aller plus loin. Et m’a amenée à répondre à une annonce de TotalEnergies qui recherchait un ingénieur fiabiliste. En master 2, j’avais suivi un enseignement en sûreté de fonctionnement dispensé par des professionnels, dont une ingénieure de chez TotalEnergies. Les missions proposées étaient motivantes, j’ai signé un contrat de professionnalisation sur 12 mois à partir de septembre 2023. Je me forme aux études de disponibilité et de fiabilité dans le domaine des énergies.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Enrichissante, agréable, conviviale
Quel conseil donneriez-vous à un.e jeune en début de cursus à l’UPPA ?
Je lui dirais de suivre ses envies, d’aller vers les matières qui lui plaisent, que ce n’est pas grave s’il ne sait pas, au départ, quel métier il a envie d’exercer. En cinq ans, les choix s’affinent et se précisent au gré des enseignements, des rencontres, des interventions de professionnels… Je lui dirais aussi de multiplier les stages et d’aller vers l’alternance qui permet à un moment de faire le lien entre l’université et la vraie vie !
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