Marina Colmet, coach sportive à Pau
Après un master 2 Préparation physique et mentale au STAPS de Tarbes, Marina Colmet, passionnée de handball, débute sa carrière dans le club du Saint-Nazaire Handball puis intègre le siège bordelais de la Ligue de handball. Depuis 2019, elle est coach sportive à domicile et agent de développement des clubs de handball.
Comment s’est déroulé votre parcours universitaire ?
Originaire de Pau, après un bac ES en sport études Handball, je voulais être professeur d’éducation physique et sportive. Lorsque j’ai vu que l’UPPA proposait une formation STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), j’ai postulé. Pour moi, c’était l’opportunité de faire mes études à proximité de ma famille et de continuer à jouer le week-end au handball dans mon club. J’étais joueuse en National 3, je n'avais pas pour projet de devenir professionnelle mais j’avais envie de concilier études et passion. J’ai débuté ma formation STAPS en 2008. En L2, finalement, j’ai abandonné l’idée de passer le CAPEPS et j’ai opté pour une spécialisation Préparation physique et mentale. En licence, le programme est centré sur le corps humain – physiologie, biomécanique… –, en master beaucoup plus sur la programmation, pour réathlétiser et entraîner une personne quels que soient son âge et son profil. Côté sports, on travaille deux à trois disciplines par semestre, tous les sports que l’on peut être amenés à encadrer : natation, athlétisme, boxe, course d’orientation, football, volley ball… J’en ai aussi profité pour passer une mention musculation-haltérophilie qui m’ouvre les portes des salles de crossfit ou crosstraining.
L’intégration professionnelle a-t-elle été facile à l’issue de votre master en préparation physique et mentale ?
J’avais 23 ans, je ne me sentais pas du tout prête à créer mon activité. J’ai choisi d’être salariée dans un premier temps. J’ai été recrutée dans le club du Saint-Nazaire Handball, avant même d’avoir finalisé mon mémoire de fin d’études, pour mon double profil STAPS et ER (Entraîneur Régional Fédéral). Puis quelques mois plus tard, j’ai eu l’opportunité de me rapprocher de ma région d’origine, en tant qu’agent de développement pour l’antenne bordelaise de la Ligue de handball. Un job qui m’a beaucoup appris – entraînement d’enfants, découverte du hand en milieu scolaire, animation… – et m’a permis de passer le DEJEPS (Diplôme d’État Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport) qui permet d’entraîner des joueurs jusqu’en National et de structurer les clubs. Ensuite, j’ai fait des interventions en formation pour la Ligue Île-de-France de Handball à Créteil, ce qui m’a amenée petit à petit vers la coordination de formation et en parallèle vers le coaching individuel. J’ai commencé à développer le coaching sportif à domicile en 2019, d’abord à Paris, puis depuis deux ans en autoentreprise à Pau. Et ça marche bien ! Mes clients ont des jobs qui ne leur permettent pas d’aller régulièrement dans un club de sport et qui souhaitent un entraînement individualisé pour rester en forme, préparer une compétition, perdre du poids…
Mon regret, c’est qu’il n’y ait pas de cours sur l’entrepreneuriat en master, tous ceux qui créent une activité de coaching ou un club de sport en auraient bien besoin.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Proximité, familial, qualité de l’enseignement.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune en début de cursus STAPS ?
Beaucoup de jeunes vont en STAPS simplement pour faire du sport et s’amuser… Et beaucoup abandonnent en fin de première année, parce qu’ils ne travaillent pas assez. Je voudrais mettre en garde ceux qui pensent que STAPS est une « destination de vacances ». Pour réussir il faut avoir un projet et bosser, comme dans les autres fillières !
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Propos recueillis par Florence Elman.
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