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Marion Cazaux, doctorante en histoire de l’art, laboratoire ALTER (Arts/langages : Transitions et Relations)

Interview

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17/06/2025

Après une licence Histoire de l’art et Archéologie à l’UPPA, Marion Cazaux intègre le master Histoire Civilisations et Patrimoine. Doctorante, elle finalise une thèse sur « L’auto représentation et les pratiques performatives queers, de 1980 à aujourd’hui »

 

Quelle réflexion vous a amenée à ce cursus Histoire de l’art et Archéologie à l’UPPA ?

Après un bac ES dans un lycée palois, je suis partie une année à Berlin en tant que jeune fille au pair. En parallèle, je suivais des cours de philosophie et d’histoire de l’art contemporain à la Humboldt Universität, en anglais et en allemand. Ce premier contact avec la matière a été déterminant. L’année suivante, je me suis inscrite en L1 Histoire de l’Art et Archéologie à l’UPPA. En troisième année, la balance a penché vers l’histoire de l’art, notamment la période contemporaine. J’aimais faire des recherches, construire des exposés, faire des présentations. Plusieurs enseignants m’ont conseillé de m’orienter vers un master recherche, j’ai opté pour Histoire Civilisations et Patrimoine, toujours à l’UPPA. Je dois remercier ma directrice de mémoire, Sabine Forero-Mendoza, qui m’a soutenu sur un sujet peu traité, le travestissement de 1900 à 1980. Une thématique que je prolonge aujourd’hui en doctorat, je travaille sur « L’auto représentation et les pratiques performatives queers », cette fois sur la période 1980 à aujourd’hui.

Quelle relation avez-vous avec l’UPPA ?

L’UPPA a été pour moi un lieu de construction. J’aurais pu aller dans une université plus grande – Paris ou Toulouse –, plus spécialisée dans l’étude de genre que la fac de Pau. J’ai privilégié le fait que l’UPPA soit une université de proximité, ce qui correspondait à ma vision des études supérieures. J’ai aussi apprécié la richesse associative et culturelle du campus, notamment à travers Art&Fac, une association créée en 2001 pour les historiens de l'art de l'UPPA, à laquelle j’ai adhéré dès la L1 et dont j’ai été présidente pendant deux ans. L’associatif a occupé une place importante dans mon parcours. J’organise une ou deux expositions par an à la Centrifugeuse et à la Bibliothèque sur le thème du travestissement et du drag. J’ai aussi réussi à monter une scène drag paloise avec un programme de shows qui attirent un public de plus en plus nombreux. Voilà pourquoi c’était important pour moi de rester à Pau. Je voulais aussi que mes recherches aient un impact local, que la communauté drag paloise se sente reconnue.

 

Vous allez soutenir votre thèse fin 2025. Comment envisagez-vous le futur ?

Depuis 2018, j’ai toujours travaillé en parallèle de mon doctorat. Aujourd’hui, je suis freelance et médiatrice artistique dans une association de travail social. Je donne également des cours à l’UPPA en licence Histoire de l'art et archéologie et en master Patrimoine et musées en tant que vacataire. La transmission m’intéresse, je souhaite poursuivre dans cette voie et en même temps garder un lien avec les jeunes artistes, continuer à monter des événements.

 

Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?

Solidarité – Associatif - Proximité

 

Un conseil aux étudiant·es ?

Je leur dirais de ne pas hésiter ! L’histoire de l’art mène à de nombreux métiers au-delà de ceux que tout le monde connait, c’est un milieu incroyable. En revanche, il faut être prêt à faire des études longues. La L3 ne suffit plus pour trouver un job… Je leur conseillerais aussi de profiter de ce temps d’études pour consommer un maximum de culture – expositions, musées, concerts, événements… – pour compléter les cours, affiner leurs choix et se constituer un réseau. Concernant le choix de l’université, Pau fait partie de ces universités où les étudiants ne sont pas des numéros. Les échanges avec les enseignants et l’administration sont faciles et bienveillants. Toutes les questions sont légitimes, il y a toujours qu’un pour y répondre.


Propos recueillis par Florence Elman

          

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