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Séverine Moïchine, docteure en physique-chimie et multi-entrepreneure

Portraits

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10/01/2024

Au début des années 2000, son doctorat de physique-chimie en poche, Séverine Moïchine rejoint l’industrie pharmaceutique. Dix ans plus tard, elle se forme au métier de coach en entreprise et crée son propre cabinet. En 2022, elle a lancé UNIC – L’Université de Coaching®, à Toulouse. 

 

Pourquoi avez-vous choisi de faire vos études à l’UPPA ? 


Lorsque j’ai eu mon bac, j’ai fait ce choix de façon spontanée. Pour des raisons pratiques d’une part, j’étais paloise, et puis aussi parce que l’UPPA avait une excellente réputation sur les matières scientifiques. Au départ, je voulais faire de la biologie, mais finalement j’avais plus d’appétence pour la physique et la chimie. Je me suis passionnée pour la physico-chimie des entités à faible durée de vie et leur modélisation… 


Pour comprendre ces modélisations par ordinateur, je me suis inscrite en parallèle au DU Informatique pour les scientifiques. J’ai aussi eu l’opportunité, en licence, de faire un stage de quatre mois dans le laboratoire chimie d’une centrale électrique en Espagne. Ce qui m’a permis d’arriver sur le marché du travail avec un double diplôme et une expérience pratique. La vie sur le campus de l’UPPA était très agréable, je faisais partie de l’équipe de volley-ball, on jouait tous les soirs et en compétition au niveau régional le week-end. Une très belle période ! Et puis aussi, j’ai adoré transmettre, durant mes années de thèse, en enseignant la physique-chimie aux étudiants en préparation CAPES. Tant et si bien que j’ai été moteur, avec d’autres doctorants de mon labo, pour mettre en place, à l’UPPA, un tutorat à destination des étudiants de 1ère année en difficulté. 

 

Comment s’est passée votre entrée dans la vie professionnelle ? 


Il m’a fallu quelques mois pour décrocher mon premier job. A l’époque, les recruteurs voyaient dans le « docteur en physique-chimie » un profil plus théorique que pratique et avaient tendance à privilégier les ingénieurs issus des écoles qu’ils avaient eux-mêmes fréquentées. Finalement, ma double compétence physique-chimie et informatique a séduit le laboratoire Servier, à Paris, qui recherchait un chef de projet informatique pour la Recherche & Développement. J’identifiais les besoins auprès des scientifiques, je rédigeais les spécifications et je gérais les projets, dans la continuité de ce que j’avais fait pendant en thèse. Ensuite, après avoir eu mon premier enfant, j’ai souhaité revenir dans le Sud-Ouest. Et je suis rentrée chez Pierre Fabre, à Castres, au service informatique R&D. Je travaillais sur des gros projets : la digitalisation du dossier de mise sur le marché du médicament, la pharmaco vigilance, le relation client, le commerce… C’est à ce moment-là, que j’ai décidé de me former aux techniques de PNL (Programmation neurolinguistique), justement pour mieux communiquer avec les équipes. De fil en aiguille, cette formation m’a amenée au coaching. Et l’humain étant la matière la plus fragile qui soit, j’ai suivi une formation d’un an reconnue par l’État. Et j’ai créé mon cabinet en 2010, pendant trois ans à temps partiel en restant directrice de projets chez Pierre Fabre, puis à 100 % à mon compte à partir de 2013. 

 

Cette reconversion est-elle un « hasard de parcours » ? 

Pas tout à fait ! J’ai toujours aimé transmettre, enseigner, travailler en réseau, analyser les situations sous d’autres perspectives… Mes expériences en entreprise m’ont permis aussi de mettre le doigt sur les difficultés au sein des équipes, sur la nécessité d’accompagner les entreprises et leurs collaborateurs sur une organisation plus performante. Et puis, je reste une scientifique dans mon approche qui consiste à simplifier les contextes et les relations. Et quelle satisfaction de voir les gens s’épanouir et réussir avec leurs équipes ! Depuis dix ans, le cabinet grandit, je me suis spécialisée dans l’agilité comportementale. Le COVID a fait exploser mon activité, plus que jamais les entreprises ont besoin d’agir avec plus d’agilité. En 2021, je deviens déléguée régionale de la Fédération de Coaching et je constate que les coachs professionnels sont bien formés et ont besoin de travailler sur des clés pour bien vivre de leur métier (stratégie commerciale, image de marque, digitale, stratégie financière, …) et devenir de vrais entrepreneurs. La formation de coach professionnel UNIC inclut un module de cinq jours « Entreprendre et développer son entreprise ». Un an plus tard, j’ai ouvert la Sève Greenworking®, 300 m² de salles de réunion et de bureaux écoresponsables, à Toulouse. Et repris Agil’Oa, qui propose des tests d’évaluation de l’agilité comportementale dont j’étais partenaire depuis plusieurs années. Jamais pendant mes études, je n’aurais imaginé être multi-entrepreneur, à la tête de trois entreprises. 

 

Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ? 

Sciences, foisonnement d’idées, sport, bienveillance.

 

Quel conseil donneriez-vous à un·e jeune en début de cursus à l’UPPA ?

Je lui dirais : « éclate-toi pendant tes études, cela te servira toujours quel que soit ton futur métier ». Et je lui conseillerais aussi de s’enfermer un mois avant les partiels pour étudier et ainsi ne pas rater ses examens.  

 

 

En savoir plus ?  

Cabinet de coaching
   UNIC – L’Université de Coaching®
   


La Sève – Greenworking®   Agil’OA

 

Propos recueillis par Florence Elman.    

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