Anastasia Fourest, architecte d’intérieur et artiste-peintre en fresques murales

Anastasia Fourest, architecte d’intérieur et artiste-peintre en fresques murales 

« Ma formation ? Un puzzle dans lequel chaque pièce est utile »

En 2016, la jeune étudiante, d’origine russe, obtient une bourse pour venir étudier en France. Paris, Bordeaux, La Rochelle… elle hésite et finalement, opte pour le master Bâtiment de l’ISA BTP, à Anglet. Quatre ans plus tard, elle crée son activité de décoration d’intérieur à Biarritz.  

Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours ? 

Après l’équivalent du bac en Russie, je me suis dirigée vers une école d’art. Puis j’ai fait une année de préparation à l’École d’Architecture. Mais finalement, j’ai intégré la formation d’ingénieur économiste de la construction de l’Université d’Architecture, de Bâtiment et de Génie Civil. J’étais attirée par les métiers artistiques mais les débouchés étant rares, j’ai préféré aller vers un diplôme plus demandé sur le marché de l’emploi. Puis en 2016, j’ai repéré cette bourse qui permettait aux jeunes ingénieurs russes d’étudier deux ans dans une université française. Une magnifique opportunité. Depuis toute petite, j’ai une vraie passion pour la France, sa langue, sa culture… J’ai postulé et plusieurs universités françaises, dont l’école d’ingénieurs de l’UPPA, l’ISA BTP, à Anglet, ont retenu ma candidature en master. J’ai choisi l’ISA BTP pour sa taille humaine. Le projet humanitaire mené par les étudiants – la construction d’une école au Tadjikistan –, correspondait à mes valeurs, la formation BTP complétait mon cursus et l’océan Atlantique était à deux pas…

Comment s’est passée votre intégration à l’ISA BTP ? 

L’ISA BTP a été ma première famille d’accueil en France. Les étudiants comme les enseignants ont été particulièrement bienveillants. Au début, j’avais des difficultés de compréhension sur le vocabulaire technique français, mais il y avait toujours quelqu’un pour m’aider. En première année de master, j’ai pu effectuer un stage d’un mois à la mairie de Bayonne sur un projet d’urbanisme. Et en fin de cursus, suite à une présentation du dirigeant de Coveris dans l’école, j’ai fait un stage de six mois à Bordeaux en tant qu’assistante chargée d’études prix. Un job à la marge entre la construction et la création architecturale que j’ai trouvé passionnant. Tant et si bien que j’y suis restée en CDD après mon stage ! Jusqu’à ce que, nous décidions, mon conjoint – lui aussi diplômé de l’ISA BTP – et moi, de nous installer à Biarritz. Très vite, j’ai trouvé un job dans un cabinet d’architectes, où je m’occupais du volet économie de la construction… C’était intéressant, mais je sentais que je devais aller vers quelque chose de plus créatif, qui corresponde mieux à mon profil. 

C’est à ce moment que vous avez décidé de monter votre cabinet d’architecture d’intérieur ? 

Oui, mais il m’a fallu quelques mois pour passer de l’idée à la concrétisation, pour oser… Je me suis lancée en septembre 2020, le réseau que j’avais tissé dans mes jobs précédents et à l’ISA BTP m’a permis de trouver mes premiers clients. Et très vite, j’ai été sollicitée également sur une autre compétence, la réalisation à main levée de fresques murales personnalisées. Aujourd’hui, j’ai deux métiers qui pèsent à égalité ! Je m’épanouis dans mon travail et les commandes sont de plus en plus nombreuses. 

Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ? 

Ouverture d’esprit, équipe, bienveillance

Quel conseil donneriez-vous à un.e jeune en début de cursus à l’UPPA ?

On peut à certaines étapes se sentir perdu, douter des choix que l’on a fait… L’essentiel, je crois, c’est de ne pas se bloquer, de continuer à avancer. A posteriori, on s’aperçoit qu’on ne fait rien en vain et qu’il faut prendre le temps de trouver sa voie. Les pièces du puzzle ne sont pas toujours faciles à assembler ! Il faut persévérer… 

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Propos recueillis par Florence Elman.