Titulaire d’une maîtrise Administration Économique et Sociale, diplômé de l’IAE Pau-Bayonne, Philippe Gérard a travaillé, pendant vingt ans, dans la grande distribution avant de reprendre une première franchise Bureau Vallée à Bègles (33), en 2016.
Pourquoi avez-vous choisi ce cursus ?
Le jour de l’inscription, j’avais deux dossiers dans les mains, et j’hésitais encore entre Économie et AES… J’ai comparé la liste des matières enseignées et, finalement, AES l’a emporté pour son côté pluridisciplinaire, beaucoup plus en phase avec mon projet. C’était assez vague mais je rêvais de diriger une entreprise ! J’avoue que je ne savais pas vraiment quel chemin emprunter pour y parvenir. A la fin des années 1980, l’université était encore très éloignée du monde de l’entreprise. Aussi, bien que ce ne soit pas obligatoire, j’ai fait plusieurs stages pour « tester » des secteurs d’activités : la banque, l’assurance, la santé, le commerce. Et je suis devenu président de l’association des étudiants AES, une mini entreprise où j’ai appris à gérer un budget, faire du chiffre grâce à la vente de chocolatines et de photocopies, organiser des événements étudiants, recruter et encadrer des bénévoles…
Après avoir obtenu une maîtrise AES, vous poursuivez votre formation à l’IAE Pau-Bayonne ?
La fac offre beaucoup de possibilités à ceux qui sont proactifs, bosseurs et curieux de nouvelles expériences. Ma maîtrise AES en poche, j’ai naturellement postulé à l’IAE (Institut d’administration des entreprises) qui est en quelque sorte « l’école de commerce de l’UPPA » pour obtenir le Certificat d’Aptitude à l’Administration des Entreprises, reconnu sur le marché du travail. Ce diplôme m’a permis de passer les premières sélections et d’avoir des entretiens… En parallèle, j’ai aussi suivi les enseignements du DESS Juriste d’affaires.
Quel a été votre parcours professionnel ?
J’ai trouvé mon premier job en quatre mois. Je visais une première expérience dans la grande distribution, j’ai été recruté par Auchan Bordeaux Lac en tant que chef de rayon. Puis j’ai évolué vers les fonctions de chef de département et directeur adjoint d’hypermarché. En 2004, je suis rentré chez Leclerc en tant qu’acheteur non alimentaire, puis directeur commercial de la centrale d’achat de Mont-de-Marsan et directeur du centre commercial Leclerc Biscarosse. Après vingt ans de grande distribution, c’était le moment de créer ma propre affaire, j’ai étudié pas mal de franchises et j’ai retenu Bureau Vallée (un réseau de près de 400 magasins en France) qui gagne des parts de marché. Un premier point de vente à Bègles, un second dans le centre de Bordeaux et un troisième en projet.
Quels souvenirs gardez-vous du campus de Pau ?
De très belles années, la rencontre avec ma future épouse, étudiante en droit à l’UPPA, des enseignants de qualité, beaucoup d’heures à la bibliothèque universitaire pour faire des recherches qui ne prendraient aujourd’hui que quelques minutes avec internet…
Trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA et l'IAE Pau-Bayonne ?
Convivialité, simplicité et proximité.
J’ai choisi l’UPPA pour trois raisons : je pouvais rentrer facilement dans ma famille à Tarbes, Pau était une ville agréable à taille humaine, et la fac avait la réputation d’offrir une bonne qualité de vie et de travail.
Quels conseils donneriez-vous à un·e futur·e étudiant·e ?
Bien s’informer avant de démarrer un cursus ou de choisir une spécialisation. Pour avoir donné des cours à l’université de Bordeaux, je constate que beaucoup de jeunes, aujourd’hui, ont tendance à penser que seuls les réseaux diffusent la vérité absolue… Ils gagneraient à élargir leurs sources et échanger avec des professionnels ou des enseignants. Second conseil, ne pas penser qu’en fac, on peut faire le minimum et s’en sortir. Sur le marché du travail, il y a vraiment une prime à ceux qui s’investissent, s’engagent, voyagent, multiplient les expériences. Un excellent prof d’éco, en 1ère année, nous avait dit « vous savez, la fac, ça ne vaut le coup que si vous bossez pour être parmi les premiers ». Il avait grandement raison.
Propos recueillis par Florence Elman.
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