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Pierre Marcasuzaa, ingénieur de recherche et cofondateur de Biomim’Gel

Interview

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06/10/2025

Après un parcours complet à l’UPPA en Physique Chimie, jusqu’au doctorat, Pierre Marcasuzaa rejoint l’IPREM (Institut des Sciences Analytiques et de Physico-Chimie pour l'Environnement et les Matériaux) en tant qu’ingénieur de recherche. Dix ans plus tard, il créé la start-up Biomim’Gel. 

 

Quelles sont les grandes étapes de ce parcours qui vous a mené à la recherche ? 

Originaire d’un village à côté de Lacq, j’ai passé un bac S à Mourenx (2001). Influencé peut-être par mon environnement – mon père qui travaillait dans la chimie, mes sœurs qui ont fait des études dans cette même filière, l’environnement industriel du Bassin de Lacq… – c’était une évidence pour moi de m’inscrire à l’UPPA en DEUG Sciences de la matière. Ces deux premières années ont conforté mon choix et j’ai décidé de poursuivre en licence, maîtrise et DEA. En quatrième année, j’ai découvert l’univers de la science des polymères, leurs fonctionnalités, leurs applications très concrètes, les perspectives d’innovation… Et cette passion ne m’a plus quitté. Jusqu’à décider de me lancer dans un doctorat durant lequel j’ai travaillé sur les composites conducteurs. 


Quels souvenirs avez-vous de la vie étudiante sur le campus de Pau ? 

Je garde en mémoire une université à taille humaine, des petites promos au sein desquelles tous les étudiants se connaissaient, une grande disponibilité des enseignants et de l’équipe administrative. En doctorat, j’ai le souvenir d’excellentes conditions de recherche. L’UPPA n’a rien à envier aux universités des grandes villes, tant en termes d’équipement, de qualité d’enseignement, d’ouverture sur l’industrie locale et nationale que d’attention portée à chaque étudiant. Je n’ai jamais regretté mon choix. 

 

À l’issue de ce doctorat, comment s’est passée votre insertion professionnelle ? 

Le doctorat n’a fait qu’amplifier mon souhait de mener une carrière de chercheur. Je n’avais pas spécialement envie d’enseigner à l'université, en revanche lorsque l’IPREM, à Pau, m’a proposé un poste d’ingénieur de recherche, je n’ai pas hésité. Le job correspondait parfaitement à mes aspirations. Il me permettait de continuer à travailler sur les polymères intelligents, de découvrir de nouvelles propriétés et d’enrichir les champs d’applications. Au sein de ce laboratoire qui réunit des compétences pointues dans le domaine des matériaux, j’ai travaillé sur de nombreuses missions de recherche partenariale avec de grands groupes nationaux. Il s’agissait de répondre à un cahier des charges en intégrant les contraintes liées à chaque industriel. Les sujets étaient divers, de la mise au point de surfaces hydrophobes autonettoyantes à la conception de polymères étirables ou pouvant répondre à une stimulation… Je suis également intervenu pour faire monter certaines technologies en maturation et les rapprocher de la phase d’industrialisation. 

 

Depuis deux ans, vous murissez un projet de création d’entreprise. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

À force de répondre à des missions de recherche, j’ai eu envie de passer à la concrétisation. Le projet de start-up Biomim’Gel sur lequel je travaille en binôme avec Laurent Billon, professeur de l’UPPA, est basé sur une technologie qui a été lauréate du prix « académique de l’innovation » lors de la Cosmetic Valley en 2021. Cette technologie, fruit de plus de dix ans de recherche au sein d’un laboratoire de l’UPPA, permet d’encapsuler des principes actifs et de contrôler leur libération par application d’un stimulus (pH, température, salinité, biodégradabilité…). Outre sa capacité à transporter une concentration accrue d’actifs, elle réduit fortement le nombre d'ingrédients nécessaires aux formulations, limitant ainsi l'impact environnemental des produits finis. Le projet Biomim’Gel a été accompagné par l’incubateur néo-aquitain Chrysa-link (AST innovations) et par Hélioparc depuis 2024. En 2027, nous espérons ouvrir un site de production sur le Bassin de Lacq. 


Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA  ?

L’opportunité de réaliser le parcours que je souhaitais – Le cocon à taille humaine de l’UPPA – L’esprit positif qui règne entre les étudiants et avec les enseignants.  


Un conseil aux étudiant·es ?

Je leur dirais de ne pas hésiter à faire leur cursus à l’UPPA. Au-delà de la qualité de l’enseignement qui est largement au rendez-vous, il ne faut pas négliger le fait que la vie est plus facile et moins coûteuse à Pau. Je leur conseillerais aussi de saisir toutes les opportunités pour échanger avec les enseignants qui sont d’excellents conseils en orientation.   

 

Propos reccueillis par Florence Elman


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