Sophie Gourdon, présidente de l'Entreprise Gourdon

En 2011, après un bac ES, Sophie Gourdon intègre le BUT* Techniques de Commercialisation de l’UPPA à Bayonne. Deux ans plus tard, elle rejoint l’ESC Montpellier et oriente son parcours pour reprendre l’entreprise familiale. 

Comment avez-vous construit votre parcours ? 

Après le bac, on m’a conseillé de faire une prépa pour intégrer une école de commerce. Je ne me retrouvais pas dans ce type de parcours, aussi j’ai préféré m’orienter vers une formation plus pratique. J’ai déposé mon dossier dans plusieurs BUT Techniques de Commercialisation en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine et j’ai été sélectionnée par l’IUT de l’UPPA à Bayonne. Je n’ai pas hésité car il est réputé pour la qualité des cours et il faut avoir un très bon dossier pour y rentrer. Au départ, je ne pensais pas spécialement reprendre l’entreprise familiale, cette perspective a émergé en deuxième année lorsque mon frère a évoqué le projet de poursuivre l’aventure. L’entreprise Gourdon, implantée à Aire-sur-Adour, a été créée par mon père et mon oncle, il y a plus de cinquante ans et tous deux pensaient à leur retraite. 

Quels souvenirs avez-vous de ces deux années de formation à l’UPPA ? 

Je n’ai pas été déçue ! C’était exactement ce que j’attendais, une formation très pratique, un emploi du temps dans la continuité du lycée, une petite promo, des enseignants à l’écoute… En BUT, j’ai appris toutes les bases de l’entrepreneuriat : la comptabilité, la négociation, les ressources humaines, le commercial… D’ailleurs, lorsque j’ai intégré l’ESC Montpellier, j’avais vraiment une longueur d’avance dans ces matières sur les étudiants issus de prépas. Les deux formations se sont révélées complémentaires, le BUP m’a donné les bases du travail au quotidien en entreprise, l’ESC la prise de hauteur nécessaire pour manager les équipes et élaborer une stratégie à moyen-long terme. Mon parcours montre que l’on peut faire une école de commerce avec un BUP, à condition d’être dans les meilleurs de sa promotion. 

Comment abordez-vous la reprise de l’entreprise familiale ? 

Au fil de mon parcours, dès lors que j’ai accepté cette reprise avec mon frère, j’ai construit mon parcours pour être la mieux armée possible. Et notamment, j’ai fait la dernière année de master en alternance au sein du Groupe Van de Velde, une entreprise qui fournit des machines de transport pour l’agriculture, le BTP, l’industrie… Et j’y suis restée encore 18 mois après avoir obtenu mon diplôme. J’ai beaucoup appris sur le plan commercial et marketing. Et surtout, c’était une entreprise du même secteur que Gourdon, ce qui m’a aidé lorsque j’ai rejoint l’entreprise familiale en 2018. A 25 ans, je me suis retrouvée en charge des volets commercial et marketing. Et trois ans plus tard, lorsque la première génération a enclenché la démarche de transmission, j’ai pris la présidence de Gourdon (75 salariés), en charge des fonctions commerciales, relations humaines et finances. Mon frère, qui est ingénieur mécanique, gère tous les aspects techniques. 

Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?

La proximité avec les enseignants, avec les étudiants, avec le territoire – La qualité de l’enseignement – La taille humaine du campus de Bayonne. 

Un conseil aux étudiant·es ?

Je leur dirais de ne pas hésiter à faire un BUT, notamment s’ils se sentent plus pratiques que théoriques. A mon époque, c’était une formation en deux ans, aujourd’hui en trois ans, ce qui permet de murir un projet et de valider les matières pour lesquelles on a le plus d’appétence. Le BUT est un vrai tremplin. On peut décider à l’issue de cette formation de continuer ses études ou de chercher un premier emploi. C’est une formation très appréciée des employeurs. 

* BUT = Bachelor Universitaire de Technologie

Propos reccueillis par Florence Elman

En savoir plus ? 

IUT Techniques de commercialisation  Site internet de l’entreprise Gourdon