Sylvain Fleury, co-fondateur de l’entreprise Wyve
« Le statut d’étudiant-entrepreneur, un tremplin vers la création »
Son idée ? Repenser la fabrication des planches de surf pour concilier performance sportive et respect de l’environnement. En 2019, après un diplôme d’ingénieur, il intègre le DU Outils pour entreprendre proposé par l'IAE Pau-Bayonne (UPPA) et crée Wyve.
Pourquoi avez-vous choisi ce cursus ?
Wyve est une aventure à quatre mains. Nous avons passé beaucoup de soirées avec Léo Bouffier, lui aussi passionné de surf, à peaufiner notre idée. Mais, aussi bien l’un que l’autre, à l’issue de nos écoles d’ingénieurs – ENSTA pour Léo, Centrale Lyon pour Sylvain – nous ne sentions pas suffisamment armés. Faire un business plan pour une banque, cela ne s’improvise pas. Mieux vaut mettre toutes les chances de son côté ! Début 2019, nous nous sommes rapprochés de la CCI Bayonne Pays Basque qui nous a parlé d’ESTIA Entreprendre, le département de l’ESTIA dédié à la création et au développement des jeunes entreprises à vocation technologique. C’est l’ESTIA qui nous a orienté vers le DU Outils pour Entreprendre de l’UPPA et le statut national d’étudiant entrepreneur (SNEE). Une formation d’un an, très pratique. Comme son nom l’indique, un tremplin entre la vie d’étudiant et celle de chef d’entreprise.
Que vous a apporté cette formation ?
Le DU Outils pour entreprendre de l'IAE Pau-Bayonne nous a mis le pied à l’étrier. Malgré les contraintes liées à la pandémie de Covid-19, nous avions, toutes les semaines, des interventions de professionnels – banquier, juriste, fiscaliste, expert-comptable, entrepreneurs, chercheurs… – qui nous ont apporté une « base solide » pour créer en faisant sûrement moins d’erreurs. Ce DU nous a aussi apporté une belle émulation et un réseau. Régulièrement, nous retrouvions nos collègues étudiants-entrepreneurs, à Pau, dans l’espace de coworking dédié à notre cursus. Un espace de créativité format start-up que nous n’imaginions pas trouver au sein d’une université. Il y a des DU Outils pour entreprendre dans beaucoup de facs, ils méritent d’être mieux connus… Nous avons aussi profité de cette année pour présenter notre projet au concours Pépites dont nous sommes sortis lauréats avec un coup de pouce de 10 000 euros. Et une bien meilleure connaissance de l’écosystème local.
Quand avez-vous créé Wyve ?
Fin 2019, à mi-parcours du DU. Cette formation nous a aussi permis de déconstruire des clichés qui ont la vie dure. Les banques nous ont plutôt aidés, contrairement à tout ce qu’on nous avait prédit… Le Crédit Agricole nous a intégrés dans son programme Village by CA, nous avons obtenu des financements pour investir dans l’impression 3D. Un procédé qui permet de produire des planches de surf adaptées à chaque utilisateur, plus résistantes, à faible impact sur l’environnement. En 2022, nous avons livré 300 planches, en 2023 nous devrions atteindre les 700 pièces.
Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?
Stimulation, progression et esprit de groupe.
Un conseil aux étudiants de l’UPPA qui souhaiteraient créer leur entreprise ?
L’université vous offre toutes les conditions pour le faire avec le statut d’enseignant-entrepreneur et les DU Outils pour entreprendre proposés partout en France. Avant de vous inscrire, peaufinez votre idée, préparez un bon pitch pour les entretiens et allez-y. L’aventure en vaut la peine !
VERBATIM
Léo Bouffier, co-fondateur de Wyve
« L'année de DU à l'UPPA m'a permis de rencontrer des acteurs clés de mon réseau et a été un beau tremplin pour se lancer avec Sylvain. En ce qui concerne les éléments pédagogiques, je me souviens notamment des intervenants sur la propriété industrielle qui nous ont conseillés. Quand j'ai ensuite été en charge de déposer un brevet pour Wyve, la démarche ne m'a pas fait peur ».
Propos recueillis par Florence Elman.
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