En 2017 Justin Missaghieh--Poncet intègre le master Développement durable, Aménagement, Société et Territoires (DAST) de l’UPPA, puis le laboratoire TRansitions Énergétiques et Environnementales (TREE) en tant que doctorant. Sept ans plus tard, le jeune docteur en géographie est chercheur post-doctorant au sein du laboratoire EDYTEM (CNRS/Université Savoie Mont Blanc). Il étudie les enjeux d’acceptabilité sociale du lithium en France, Espagne et Portugal.
Comment vous est venue cette appétence pour la recherche ?
Après un bac STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) dans un lycée agricole, j’ai opté pour une licence en Géographie à Chambéry au sein de l'Université Savoie Mont Blanc avec l’idée de faire des études longues. Plusieurs thématiques m’intéressaient : la notion de territoire, le développement durable, les biens communs… Je voyais la géographie comme une matière à la croisée des sciences de l’environnement et des sciences sociales. A l’issue de cette première étape, j’ai eu envie de m’ouvrir à un autre territoire et à d’autres manières de faire de la géographie. J’avais remarqué le master Développement durable, Aménagement, Société et Territoires (DAST) de l’UPPA qui correspondait à ma sensibilité. Pour valider mon choix, j’ai aussi échangé avec des chercheurs du laboratoire de sciences sociales PASSAGES de l’UPPA (devenu depuis laboratoire TREE) qui m’ont confirmé dans l’envie de faire une thèse après le master au sein de leur laboratoire. Ensuite, j’ai fait deux stages déterminants, le premier au sein de ce même laboratoire où j’ai réalisé un travail de recherche sur le développement des circuits courts alimentaires de proximité, de type AMAP, dans les Pyrénées-Atlantiques. Puis le second, en M2, au sein du BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) sur le stockage géologique de CO₂, à travers l’exemple d’un projet local sur le bassin de Lacq. C’est ce parcours qui m’a progressivement orienté vers la recherche.
Dans quel contexte faites-vous votre doctorat ?
A l’issue des travaux réalisés dans le cadre de mon M2, mon futur directeur de thèse, Xavier Arnauld de Sartre, directeur de recherche au CNRS, m’a proposé de faire un doctorat sur la politisation du sous-sol, hébergé par le laboratoire TRansitions Énergétiques et Environnementales (TREE) de l’UPPA. Trois années qui ont abouti à une thèse soutenue en mai 2023 : « Aux frontières de la géothermie profonde : l’émergence du milieu « sous-sol » dans un contexte de transition énergétique ».
Comment avez-vous perçu le campus de Pau ?
Par rapport à Chambéry, je n’ai pas été dépaysé. L’UPPA est une université de taille moyenne dans laquelle on prend vite ses marques. J’ai le souvenir d’un campus verdoyant et d’une belle émulation intellectuelle. Pendant plusieurs années, j’ai été président de l’association L’Arrosoir, le jardin partagé de l’université. Un véritable lieu de vie, d’échanges et de rencontres. Il y avait vraiment une vie sur ce campus. J’ai également le souvenir de la mobilisation des étudiants au moment des réformes de la recherche et des retraites. J’ai vraiment eu le sentiment que l’université jouait son rôle avec des citoyens en formation qui prenaient part à la vie de la cité. L’université nous donnait l’occasion d’apprendre, débattre, réfléchir… J’ai aussi découvert, en tant qu’élu suppléant à la commission recherche, une université très en lien avec son territoire, des laboratoires de recherche de haut niveau particulièrement dynamiques, beaucoup de projets développés avec le tissu local.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Convivialité – Territoire – Excellence de la recherche et de l’enseignement
Quel conseil donneriez-vous à un jeune en début de cursus à l’UPPA ?
En terminale, on a souvent une vision très réductrice de la géographie et c’est dommage ! En réalité, c’est une discipline transverse, à la croisée des sciences de l’environnement et des sciences sociales qui permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Je plaide auprès des jeunes pour qu’ils fassent le choix de la géographie par intérêt et non par défaut. A la sortie, les débouchés sont nombreux et divers : cartographie, urbanisme, enseignement, recherche, environnement... N’hésitez pas ! Je conseille également de profiter de l’université pour former son esprit civique : il existe des associations avec de nombreuses sensibilités (écologique, syndicale, artistique ou culturelle) et il ne faut pas hésiter à s’impliquer pour faire de belles rencontres.
En savoir plus sur le master DAST ?
Master Mention Géographie, aménagement, environnement et développement
Propos recueillis par Florence Elman.
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