Thomas Lombardi, chef de cabinet du directeur général de la banque CA Indosuez Switzerland (Groupe Crédit Agricole) à Genève
Diplômé d’une licence Économie Gestion à l’UPPA, d’un master Finance en Suisse et d’un MBA de l’université Columbia à New York, Thomas Lombardi débute dans le secteur de la gestion d’actifs à Paris puis intègre le Groupe Crédit Agricole.
Pourquoi le choix d’une licence Économie Gestion à l’UPPA ?
Je suis resté à Pau car c’était plus simple et plus économique (je suis originaire de Pau et vivais déjà sur place), cela correspondait bien avec mes attentes de jeune étudiant à cette époque, même si je savais qu’il faudrait ensuite partir pour finaliser ma formation en finance de marchés et trouver un premier emploi dans ce secteur.
Mon parcours est un peu atypique dans le sens où j’ai fait un BEP Vente puis un bac STT avant d’intégrer la licence économique. Par rapport aux autres étudiants, issus de bac ES et scientifique, j’ai dû rattraper mon retard en mathématiques notamment pour me mettre à niveau.
Avec le recul, je dirais que cette licence Économie Gestion constitue un excellent socle de compétences techniques, indispensables pour la suite car ce ne sont pas des choses qu’on apprend « sur le tas » en entreprise, contrairement à d’autres compétences. Cette formation initiale, complétée par un master Finance en Suisse (en anglais et dans une promo très internationale), m’a permis de trouver un premier emploi à Paris dans le domaine de la gestion d’actifs (asset management). Que ce soit pour la suite de mes études ou pour mon métier ensuite, j’ai vite compris l’avantage que représentent ces compétences techniques acquises en licence Eco (et notamment toutes les options parfois peu populaires auprès des étudiants mais réellement différenciantes comme l’économétrie, la macroéconomie, les maths et stats).
Quel a été votre parcours professionnel suite à vos études ?
Ayant eu la bonne idée de chercher un emploi en finance en 2009 (au plus haut de la crise financière…) les débuts n’ont pas été simples mais j’ai eu la chance de trouver une opportunité dans le secteur de la gestion d’actifs (asset management) à Paris puis surtout d’intégrer le Groupe Crédit Agricole début 2012. Je souhaitais poursuivre mon parcours dans une banque d’envergure internationale et Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (la Caisse Régionale du Groupe qui couvre les départements 64, 65 et 32) m’a offert de nombreuses opportunités, notamment celle de pouvoir exercer un métier comme celui-là localement (car la très grande majorité de ces postes sont à Paris). Pendant dix ans (2012-2022), j’y ai occupé successivement les fonctions de responsable du service de conseils en investissements et de chef économiste, puis de directeur du pôle Banque Privée. J’ai ensuite poursuivi dans le Groupe Crédit Agricole à Genève chez CA Indosuez Switzerland, notre filiale de gestion de fortune. Auparavant, j’avais également complété ma formation par un MBA à l’université de Columbia (New York).
Deux ou trois mots que vous associez spontanément à l’UPPA ?
Amitié – Parmi mes amis les plus proches plusieurs sont des personnes rencontrées à l’UPPA, je garde d’excellents souvenirs de la vie universitaire sur et en dehors du campus.
Autonomie – L’université rend autonome, avec des périodes qui peuvent être intenses et d’autres moins, et de fréquentes périodes d’examens où il faut répondre présent le jour J.
C’est aussi un environnement où il est nécessaire de prendre en main une partie de son éducation, en développant sa curiosité et en poussant ses recherches au-delà du contenu enseigné, cela a développé mon intérêt pour de nombreux sujets, dont la finance et l’économie.
Mathématiques – C’est à cette époque que j’ai acquis ces connaissances et réellement compris leur utilité, indispensable dans nos métiers. Cela représente aussi la majeure partie des révisions et des devoirs pour un étudiant en économie, je me souviens des heures passées à dériver des fonctions interminables ou à résoudre des équations sans chiffre.
Un conseil aux étudiants de l’UPPA en début de cursus ?
Je leur conseillerais de regarder d’un peu plus près les métiers qu’ils souhaiteraient faire ensuite, et d’orienter leurs études / options et stages rapidement dans cette direction. Il est difficile de se projeter en début de cursus, mais c’est une réflexion nécessaire qu’il faut avoir dès les premiers mois afin de s’orienter rapidement et d’avoir un but aussi précis que possible.
En sortie de cursus, il me semble très important de miser sur le stage de fin d’étude pour trouver un premier emploi car c’est bien l’étape la plus difficile, et cela peut prendre du temps. Idéalement, je conseillerai plutôt une grande entreprise, cela permet d’ouvrir ses horizons, tant sur les différents métiers proposés que sur les opportunités géographiques, la formation et l’accompagnement en interne y sont également plus développés. Pour ma part, après un premier passage dans des structures plus petites, j’ai eu la chance d’intégrer un grand groupe. J’en profite pour rappeler que le secteur bancaire offre de nombreuses opportunités pas seulement en finance mais aussi dans des domaines comme l’informatique, les ressources humaines, les énergies renouvelables ou encore l’immobilier. C’est valable également dans d’autres secteurs : beaucoup de grandes entreprises sont multi-activités aujourd’hui et vont bien au-delà de leur secteur d’origine.
Et dernier point, le plus important, surtout faites quelque chose qui vous passionne (à minima quelque chose qui vous intéresse), c’est le meilleur moyen de s’épanouir au travail mais également de réussir. Si ce n’est pas le cas, il ne faut pas hésiter à se réorienter, l’environnement actuel permet cela de manière bien plus simple qu’il y a 20 ou 30 ans.
En savoir plus ?
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