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Audrey Le-Bars, Directrice de projet Territoire d'industrie Lacq-Pau-Tarbes et directrice générale du GIP Chemparc

Portraits

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28/05/2024

En 2003, après une maîtrise de géographie à l’université Bordeaux Montaigne, Audrey Le-Bars obtient un DESS Aménagement et Développement territorial à l’UPPA. Et tombe sous le charme des Pyrénées.

 

Pourquoi la géographie ? 

Après le bac, en 1998, j’ai longuement hésité entre la géographie et les sciences politiques. La « chose publique » m’intéressait. De façon un peu floue, j’avais envie d’aller vers un métier qui me permettrait de contribuer au dynamisme territorial. Finalement, j’ai opté pour la géographie qui proposait un programme plus ouvert, plus diversifié. Les premières années, j’ai étudié la géographie urbaine, rurale, agricole… C’était passionnant ! Je découvrais la géographie physique – très concrète – et je comprenais aussi de mieux en mieux les interactions entre l’humain et son territoire. Originaire de Bordeaux, j’ai fait les deux premières années (DEUG Géographe) à l’université Bordeaux Montaigne, puis la licence à l’université Toulouse II-Le Mirail et la maîtrise à nouveau à Bordeaux, avec un Travail d’Étude et de Recherche sur les stations de ski des Pyrénées. Une vision « montagne 4 saisons » un peu avant-gardiste à l’époque ! Lorsqu’est venu le temps de choisir un DESS et de me professionnaliser, j’ai examiné les propositions des universités du Grand Sud-Ouest. Et c’est le DESS Aménagement et Développement territorial de l’UPPA qui l’a emporté. C’était celui qui répondait le mieux à mes aspirations : comprendre les mécanismes publics permettant de mettre en place des stratégies territoriales cohérentes et d’imaginer un futur qui rende les territoires durablement attractifs. 

 

Quels souvenirs avez-vous de l’UPPA ? 

Celui d’une université attachante, à dimension humaine, très interconnectée avec les acteurs de son territoire. Beaucoup d’intervenants extérieurs, issus des services de l’État des collectivités territoriales – juristes, responsables du développement économique, commissaires enquêteurs… – contribuaient au DESS Aménagement et Développement territorial. Une proximité territoire-université que l’on percevait également au sein des laboratoires de recherche, dans les stages et les sujets de mémoire proposés par les enseignants… J’ai vu dans l’UPPA un lieu de réflexion, une fabrique d’idées neuves pour les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. Et pour les étudiants, l’opportunité de se frotter aux réalités du terrain et de se constituer un réseau. A la sortie du DESS, c’est grâce à un stage de six mois au Conseil départemental 64, que j’ai été recrutée en tant que chef de pôle Habitat et Foncier. J’y suis restée huit ans. 

 

Quel a été votre parcours après ce premier poste ?  

Après ce premier poste très macroéconomique, j’ai eu envie de me confronter à des dossiers plus opérationnels. En 2009, j’ai rejoint la ville d’Aurillac (Cantal) en tant que directrice urbanisme, foncier et rénovation urbaine, puis en 2015, la Communauté d’agglomération du Bassin d’Aurillac en tant que directrice du développement urbain et de l’attractivité. J’ai réalisé plusieurs projets structurants : un cinéma, un écoquartier, de la rénovation urbaine dans le cadre de l’ANRU… J’ai beaucoup renforcé le champ de compétences en matière de politiques publiques (budget, réglementation, appels d’offres…). En 2016, les Pyrénées ont commencé à me manquer. La communauté d’agglomération de Tarbes-Lourdes-Pyrénées recherchait un directeur du développement économique, de la recherche et de l’innovation, ma candidature a été retenue. Trois ans plus tard, en 2019, je prenais la responsabilité du projet Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes. Que je cumule depuis janvier 2024 avec la direction générale du Groupement d’Intérêt Public Chemparc. Mes deux missions ont le même objectif : la réindustrialisation du territoire et la création d’emplois durables. Je travaille sur les conditions d’accueil des nouveaux industriels sur le territoire : stratégie bas carbone formation, compétences, acceptabilité, innovation, attractivité… Un magnifique challenge ! 


Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ? 

Innovation – L’UPPA se réinvente en permanence. La labellisation I-SITE obtenue en 2022 la hisse au niveau des plus grandes universités hexagonales. 

Territoire – L’interconnexion des formations avec le territoire fait partie de l’ADN de l’UPPA.

Ouverture – En dépit de sa taille, c’est une université qui a le regard tourné vers l’international et accueille beaucoup d’étrangers de toutes nationalités.  

 

Que diriez-vous à un·e jeune en début de cursus à l’UPPA ?

Je rassurerais ceux qui hésitent sur le choix de la géographie. La filière est passionnante, les passerelles sont nombreuses et on a de plus en plus besoin du regard des géographes pour comprendre le monde d’aujourd’hui et construire celui de demain. Les débouchés sont vastes, de l’enseignement à l’urbanisme en passant par la cartographie, le conseil, le développement territorial, le tourisme, les transitions écologiques et énergétiques… La géographie est une filière parfaitement adaptée à ceux et celles qui veulent donner du sens à leur parcours professionnel. 

 

En savoir plus ? 

Master Mention Géographie, aménagement, environnement et développement de l’UPPA

Territoires d’Industrie Lacq-Pau-Tarbes   Chemparc


Crédits photo : Eric Traversié

Propos recueillis par Florence Elman.

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