Victoria Morgante, 30 ans, avocate et enseignante
En 2016, après un parcours classique en droit pénal, à Nîmes, Victoria Morgante, décide de mener de front la préparation du CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat) et une thèse sur « Le droit à la protection de la santé des personnes détenues au regard du droit européen ».
Pourquoi avez-vous choisi l’UPPA pour votre doctorat ?
Originaire du Sud-Est, j’ai suivi toute la première partie de mon cursus – licence et master – à l’université de Nîmes. J’ai aussi fait plusieurs stages qui m’ont permis d’affiner mes domaines d’intérêt. En assistant à des procès devant la Cour d’assises et en travaillant en juridiction au Parquet Général, j’ai confirmé mon envie de devenir avocat pénaliste. Mais en parallèle, j’étais également très intéressée par le droit carcéral – sujet de mon mémoire de master – et j’avais envie de poursuivre mes recherches sur ce sujet. J’ai choisi l’UPPA parce que c’est une université réputée dans ce domaine. Un enseignant qui avait été ma référence bibliographique, le professeur Jean-Paul Céré, directeur du Centre de recherche sur la justice pénale et pénitentiaire et président du Comité international des pénalistes francophones, a accepté d’être mon directeur de thèse. Je n’ai pas hésité ! Pendant quatre ans, j’ai fait tous les deux mois le trajet Nîmes-Pau, je restais sur place une semaine pour assister aux formations, rencontrer les autres doctorants et docteurs du laboratoire et mon directeur de thèse.
Quels sont vos souvenirs de l’UPPA ?
Un campus magnifique sur lequel je venais avec plaisir malgré la distance. Et puis des ateliers particulièrement intéressants, qui me servent aujourd’hui dans l’exercice de ma profession d’avocat ou d’enseignante à l’Université. Je me rappelle notamment la formation « Voix et gestes », animée par Claudio Antoniazzi, ouverte aux doctorants juristes et non juristes, durant laquelle, pendant 20 heures, nous avons travaillé sur le « langage non verbal », fondamental dans la relation aux autres. Des rencontres également avec d’autres doctorants qui sont devenus des amis, l’occasion aussi de compléter mon réseau, de rencontrer des spécialistes. L’UPPA est une université réputée dans les diverses spécialités du droit, les candidats en master, en D.U et doctorat viennent de toute la France.
Comment utilisez-vous cette formation aujourd’hui ?
En 2020, j’ai soutenu ma thèse et obtenu le CAPA. Dans la foulée, j’ai créé un cabinet d’avocats à Nîmes, EMS Avocats, avec deux autres associés. Nous intervenons chacun dans nos domaines spécifiques, en droit pénal et pénitentiaire, droit des affaires, droits des personnes et de la famille, droit civil, droit médical-dommages corporels. Mes activités de recherches à l’UPPA et ma thèse sont une réelle plus-value sur ma carte de visite et, pour mes clients, la garantie d’une compétence pointue dans le domaine carcéral et pénal. Je reste en lien avec mon directeur de thèse, nous échangeons sur certains cas particulièrement complexes. Cette formation me permet aussi d’aborder différemment les dossiers du cabinet, avec une vision et une rigueur beaucoup plus scientifique.
Et puis, grâce à ce doctorat, je peux transmettre, une autre de mes passions. J’enseigne le droit de la famille et des personnes, le droit pénal et la procédure pénale… à l’université d’Avignon. J’interviens également dans la préparation au pré-CAPA, examen d’entrée à l’école des avocats.
Quels mots associez-vous spontanément à l’UPPA ?
Bienveillance, diversité, ouverture
Quel conseil donneriez-vous à un.e jeune en début de cursus à l’UPPA ?
Je lui dirais de foncer et de profiter de ces belles années universitaires dans toutes ses facettes. Je lui conseillerais aussi de multiplier les stages pour se projeter progressivement dans le monde professionnel. Tenter, oser, ne pas avoir peur de l’échec qui est aussi riche d’enseignements.
En savoir plus ?
Propos recueillis par Florence Elman.
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